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mercredi, juillet 9, 2025
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Ministère de la Population : 105 familles recasées à Andranofeno Sud

Le Village d’Andranofeno est équipé d’un CEG ayant une capacité de 48 élèves.
Le Village d’Andranofeno est équipé d’un CEG ayant une capacité de 48 élèves.

Une nouvelle vie, un nouvel avenir attendent les familles sinistrées qui viennent d’être installées dans le village communautaire d’Andranofeno Sud. Quand bien même leur développement dépendrait de leur volonté à travailler et à respecter leur nouveau lieu d’habitation.

Comme prévu, le site d’hébergement d’Andohatapenaka ayant accueilli les sinistrés du cyclone Chedza a officiellement fermé ses portes hier, le 15 mai. Et étant donné que ses derniers occupants n’avaient nulle part où aller après que leurs cases d’habitation ont été complètement ravagées, certains ont donc regagné leurs terres ancestrales, si la plupart ont été recasés dans le village communautaire d’Andranofeno Sud, dans le district d’Ankazobe, pk 135 de la RN4. En chiffre, 105 familles ont volontairement choisi de partir dans ce lieu de recasement, et 11 autres ont été envoyées dans leurs endroits d’origine, de leur propre gré. Grâce à ce plan de recasement que le ministère de la Population, de la Protection Sociale, et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) a élaboré avec ses partenaires techniques et financiers (PTF) tels que l’UNFPA, le Water’Aid, le FID, ces derniers occupants du site d’hébergement d’Andohatapenaka ont désormais la chance d’espérer une réinsertion sociale assurée. Leur installation officielle à Andranofeno Sud a eu lieu hier, et coïncide avec la célébration de la journée internationale de la famille dont le thème est: «L’entraide familiale, base d’une société harmonieuse». Ainsi, une délégation ministérielle dirigée par Mme le Ministre elle-même, Onitiana Realy, a célébré cette occasion aux côtés des habitants du village communautaire, en présence des représentants des différents PTF qui ont aidé à la réalisation du projet de recasement.

Une famille, une tente. Dans son discours, le MPPSPF, Onitiana Realy n’a pas manqué de sensibiliser et d’encourager les nouveaux venus à aimer et à respecter l’endroit, ainsi que les différentes infrastructures qui y sont installées. Pour le moment, ces familles issues d’Andohatapenaka habitent encore dans des tentes, « mais avec notre aide et celle des PTF, elles vont avoir leurs propres maisons en dur, construites par elles-mêmes ». A noter que chaque famille occupe une tente. Par ailleurs, les occupants du village n’ont pas encore accès ni à l’électricité, ni à l’eau potable. « Mais des projets à cet effet sont en cours de réalisation », souligne la ministre. En attendant, marché, piste, cantine et infrastructures scolaires (préscolaire, EPP, CEG), CSB1, bâtiments administratifs,… tous les ingrédients qui permettent à ces familles de retrouver une vie normale sont présents sur les lieux. A travers les vivres et/ou argent contre travail, leur gagne-pain seront l’agriculture et l’élevage. «Ils devront apprendre à travailler pour faire de leur village un exemple en termes de développement», poursuit la ministre. Mais les bénéficiaires de souligner : « Nous acceptons de rester ici tant que l’on nous fournisse tous les moyens qui nous permettent de vivre normalement, notamment les matériels agricoles appropriés, des semences…». Et Onitiana Realy de promettre : « Nous n’allons pas les abandonner ici. D’ailleurs, pendant trois mois, des équipes du MPPSPF accompagnées des PTF vont prendre en charge leurs nourritures ». Et hier encore, une nouvelle crèche a été inaugurée par la ministre avec les PTF, des bâtiments en dur, mieux que ce que l’on a rencontré dans le site d’hébergement d’Andohatapenaka.

Préparation psychologique. En effet, le village en question a déjà existé depuis 2004, et a déjà accueilli plus de 77 familles. Et les nouveaux venus font partie de la 3e vague, qui de ce fait, vont apprendre à cohabiter avec ceux qui ont déjà occupé l’endroit. «Que ce soit ceux qui ont été là en premier ou ceux qui viennent d’arriver, ils ont été tous préparés psychologiquement à vivre ensemble, afin de bâtir une société harmonieuse», rassure Tsitoany Joël, directeur d’Appui aux Initiatives de Base et du Développement au sein du MPPSPF. Ce qui reste à faire donc, c’est de leur apprendre à aimer leur nouvelle localité.

Arnaud R.

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