
Un dernier trimestre faste pour le ministère de l’Économie et des Finances. Ce département-clé de l’économie affiche un agenda chargé aussi bien sur le plan international.
On peut citer, entre autres, le grand rendez-vous des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale, la présentation du projet de loi de finances rectificative, ou encore la troisième revue de la FEC et de la FRD…
Importance capitale
Sur le plan des relations de Madagascar avec les bailleurs de fonds, le dernier conseil des ministres a approuvé la participation de Madagascar aux Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et du groupe de la Banque mondiale, du 13 au 18 octobre 2025 à Washington D.C. « Des acteurs issus des secteurs public et privé, des partenaires ainsi que des représentants de la société civile prendront part à cette rencontre », précise le communiqué du conseil des ministres. Un rendez-vous d’une importance capitale quand on sait que la participation d’un pays à ces échéances de ces deux bailleurs présente plusieurs intérêts stratégiques, économiques et diplomatiques. Outre l’accès aux informations et perspectives économiques mondiales, la participation à ces assemblées annuelles sont surtout une occasion d’exposer les priorités nationales en matière de financement de projets, et de soutien aux réformes.
Troisième revue
Sur ce point, la délégation malgache dirigée normalement par la ministre de l’Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et composée également d’une équipe de la Banky Foiben’i Madagasikara (BFM), et ainsi que d’autres acteurs du développement, défendront, une fois de plus les intérêts de Madagascar, qui rappelons-le est sous programmes de Facilité Elargie de Crédit (FEC) et de Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD). Deux programmes qui, après les issues positives des deux premières revues, sont actuellement dans leur troisième phase. On rappelle en effet que la troisième revue a déjà fait, en début de ce mois de septembre, l’objet d’une mission technique. En ce qui concerne la Banque Mondiale, les tractations avec les responsables de cette institution, parmi les plus grands bailleurs de fonds du pays, permettront de faire progresser les grands projets qu’elle finance à Madagascar, notamment dans les domaines des infrastructures routières, de l’énergie, de l’eau potable, de l’agriculture, de la santé, de l’éducation, de la sécurité alimentaire… Toutefois, les assemblées annuelles ne se limitent pas à la Banque Mondiale et au FMI puisqu’elles constituent également une plateforme où ministres des Finances, gouverneurs de banques centrales et décideurs des pays membres rencontrent leurs homologues et les bailleurs. Une occasion, en somme, de favoriser lespartenariats et la coopération internationale et de renforcer la visibilité et la crédibilité du pays.
PLFI 2026
Sur le plan interne, le Conseil des ministres a approuvé la communication verbale relative à la lettre de cadrage du Projet de Loi de Finances 2026. Le PLFI s’inscrit pleinement dans la continuité de la politique générale de l’État. Ce projet de loi de finances initiales vise « une croissance économique axée sur l’agriculture (transformation du système de production, autosuffisance en riz), l’énergie (recours aux énergies renouvelables), les infrastructures (routes, ports, aéroports), la promotion du capital humain (éducation, santé, accès à l’eau potable, protection sociale) ainsi qu’une gestion rigoureuse des finances publiques ». Le ministère de l’Economie et des Finances tablent sur un taux de croissance qui devrait atteindre 4,8, avec un produit intérieur brut estimé à 100 181 milliards d’ariary. Le PLFI 2026 ambitionne de consolider les acquis, stimuler la croissance et améliorer le bien-être de la population tout en garantissant la soutenabilité financière.
R.Edmond.