
Plusieurs districts dans la région Atsinanana sont enclavés depuis de nombreuses années.
Il s’agit notamment des districts de Marolambo,Mahanoro, Vatomandry, Tanambao Manampotsy et Ilaka Est. La route desservant Mahanoro et Marolambo, d’une longueur de 130km,est, entre autres, en forte dégradation, entraînant la difficulté d’accès dans ces districts. Le trajet peut prendre au moins cinq jours, voire une semaine, pendant la saison des pluies et seuls les camions peuvent y accéder. En taxi-moto, les frais ne sont pas à la portée de toutes les bourses car ils s’élèvent à 500 000Ar. Il est ainsi difficile d’assurer l’évacuation sanitaire à temps des malades. Ce qui a provoqué des pertes en vie humaine durant la période de pic de la pandémie de Covid-19 dans cette partie Est de l’île, d’après les témoignages de la population locale. « Nous allons réhabiliter cette route nationale n°23. Les travaux vont démarrer au début de l’année prochaine », a annoncé le ministre des Travaux publics, Jerry Hatrefindrazana, lors de sa descente dans la région Atsinanana dernièrement en vue de constater de visu l’état de dégradation de ces infrastructures routières.
Nouveaux projets routiers. En outre, il a annoncé que de nouvelles routes seront construites afin de désenclaver ces districts dans la région Atsinanana tout en les reliant à Mananjary. Ces nouvelles infrastructures vont ainsi desservir Mahanoro, Marolambo, Vatomandry, Ilaka Est et Tanambao Manampotsy ainsi que Mananjary. « Ces nouveaux projets routiers sont inscrits dans la politique générale de l’Etat. Et les infrastructures routières à mettre en place seront de qualité, tout en respectant les normes requises. En effet, toutes les routes ayant une largeur de 7 mètres seront bitumées. Ce sera une grande première dans l’histoire de Madagascar», d’après toujours les explications du ministre de tutelle. Force est de reconnaître que le désenclavement de ces différents districts dans la région Atsinanana ainsi que leur mise en liaison avec Mananjary contribueront au développement socio-économique de ces zones. Celles-ci ont une forte potentialité agricole et touristique, mais sous-exploitée en raison de leur difficulté d’accès.
Navalona R.