De nombreux efforts ont été déployés pour assainir le marché intérieur et développer le commerce extérieur. Madagascar n’est pas en reste en matière d’évolution technologique. A preuve, le commerce électronique commence actuellement à se développer. « Le ministère du Commerce a réalisé son grand défi concernant l’élaboration de la loi sur le commerce électronique. Nous l’avons déjà soumis au gouvernement. Il ne reste plus que l’adoption de cette nouvelle loi par les parlements pour la rendre effective », a annoncé le ministre du Commerce, Olga Ramalason, lors de la présentation du bilan de son département hier.
Pilier de développement. Les acheteurs et les vendeurs qui effectuent des transactions en ligne sont encore moins nombreux. Mais d’ici peu, les investisseurs étrangers et les opérateurs économiques n’accepteront plus que les opérations de transactions et les contrats ainsi que le paiement via le commerce électronique. « Même la signature électronique est maintenant authentique car c’est régi par la loi sur le commerce électronique », a fait savoir le ministre Olga Ramalason. Les utilisateurs du commerce électronique n’auront pas non plus à s’inquiéter parce que cette même loi prévoit toutes les éventuelles sanctions et pénalités contre les éventuelles fraudes et falsifications au niveau du commerce électronique. L’application de cette loi s’avère très importante car le commerce électronique constitue désormais l’un des piliers de développement économique de la nation.
Lutte contre la corruption. Par ailleurs, le ministre du Commerce a milité pour lutter contre la corruption en mettant en place le Centre d’Informations et d’Orientations pour le Commerce. Tous les acteurs concernés dont entre autres, les commerçants et les consommateurs peuvent s’y ressourcer tout en déposant leurs doléances en cas de suspicion de corruption. « Nul n’est censé ignorer la loi. Et on reconnaît que l’invasion des produits périmés, sans étiquette et ne respectant pas les normes sur le marché local est à l’origine de la corruption des agents du ministère par certains opérateurs », a-t-elle évoqué.
Concurrence. Parlant toujours du commerce intérieur, le Conseil de la Concurrence est également mis en place. « C’est une structure indépendante chargée d’arbitrer en cas d’une concurrence déloyale aussi bien au niveau du marché local qu’international. Ce Conseil regroupe des magistrats se spécialisant en matière de commerce et de concurrence, ainsi que des représentants des secteurs privés et publics. Comme son nom l’indique, tout opérateur peut y demander conseil ou y avoir recours quand il se sent lésé face à la concurrence », a rajouté le ministre Olga Ramalason.
Assainissement du marché. Entre-temps, son département continue d’assainir et d’organiser le marché local via les inspections systématiques effectuées par les contrôleurs et les commissaires de commerce. L’an dernier, plus de 1 000 tonnes de produits périmés ont été saisis et 15 000 articles ne respectant pas les normes ont été retirés sur le marché. Le contrôle des produits importés pénétrant le marché intérieur et qui peuvent être nocifs pour la santé humaine ou l’environnement n’est pas en reste. Le ministère travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé, pour ce faire.
Déficitaire. Quant au développement du commerce extérieur, le ministre du Commerce, Olga Ramalason a expliqué que de nombreux efforts ont été réalisés en vue de promouvoir le développement intensif des exportations. Le partenariat avec des Organisations Internationales du poivre, du café et du sucre permet de renforcer les capacités des acteurs y compris les opérateurs. Ces entités les aident également à trouver des débouchés à leurs produits. L’intégration du marché régional comme la SADC contribue également aux opérateurs dans le secteur textile malgache de conquérir de nouveaux marchés. Par ailleurs, un centre de référence de l’Organisation Mondiale du Commerce est installé afin de s’informer sur l’évolution des lois régissant le commerce. Des négociations se poursuivent en même temps dans le cadre du programme Accord de Partenariat Economique avec l’Union européenne. Néanmoins, elle a soulevé qu’il faut encore déployer des efforts pour développer le commerce extérieur car la balance commerciale de Madagascar avec le reste du monde est encore déficitaire.
Sécurisation du patrimoine. Côté personnel, les avantages sociaux et le développement du plan de carrière ainsi que le renforcement de capacité des employés ont été pris en compte par le ministre de tutelle. « Nous avons pu également recenser et sécuriser tout le patrimoine du ministère qui a été squatterisé dans les régions. Bref, nombreuses actions ont été réalisées. Ceux qui nous succéderont vont bénéficier des fruits de nos efforts », a conclu le ministre Olga Ramalason.
Navalona