
La mise en place de la Communauté d’Antananarivo Renivohitra (CAR) aide à la Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC), selon le BNGRC. Explications.
Le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, en tant que tuteur du Bureau National de la Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) a apporté quelques explications techniques quant aux liens qui rattachent la mise en place de la Communauté d’Antananarivo Renivohitra (CAR) et la gestion des risques et des catastrophes (GRC). Selon les explications, « c’est en étant également conscient des problèmes relatifs à la GRC au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) elle-même, et des problèmes entre la CUA et les communes périphériques, que le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, a initié le nouveau projet de Loi qui vise à mettre en place une stratégie de proximité administrative s’appuyant surtout sur six mairies d’arrondissements qui faciliteront et accéléreront la collecte, le traitement et le transfert des informations aux instances supérieures. Comme cela, le Président de la CAR n’aura aucun problème, ni sur la coordination des activités de secours d’urgence, ni sur la réduction des risques et des catastrophes, ni sur la gestion des aides en cas de cataclysme. Mais il pourra en même temps s’occuper de la gestion des relations de la CAR avec les communes environnantes ».
Des procédures longues. Et le Ministère de tutelle n’a pas manqué d’avancer quelques exemples à ce sujet : « en 2008, la CUA a été confrontée à des problèmes d’inondation majeure. Le nombre de personnes déplacées a dépassé le stade des 20 000 individus. Cette situation a mis à l’épreuve le mécanisme de coordination des secours d’urgence qui, en ces temps, avait fraîhement adopté l’approche sectorielle pour les interventions de secours d’urgence ». Avant de continuer : « En 2013, la rupture de la digue de Belanitra à Ilafy a également affecté le mécanisme de coordination des urgences. Mais la mobilisation des sapeurs-pompiers issus du noyau central pour l’évacuation de quelques résidents de la commune d’Ankadikely Ilafy, victimes de l’inondation, a connu des retards. Pour cause, les sapeurs-pompiers de la CUA tardaient à répondre à l’appel. Ils n’avaient pas vocation d’intervenir en dehors de leur circonscription, bien que ce soit une opération « sauver des vies ». Chaque intervention en dehors de leur circonscription nécessite des procédures longues». Et cette lenteur administrative au niveau des soldats des feux apparaît également lors des cas d’incendie dans les communes environnantes, rajoute cette source. « Il faut toujours des démarches longues avant les interventions, alors que les incendies n’attendent pas. Chaque année, des cas semblables sont recensés. Et les cas énumérés ci-dessus sont des exemples parmi tant d’autres qui illustrent parfaitement les lacunes des textes inter-régissant la CUA, les Communes environnantes, les districts et la Région en matière de protection civile et de gestion des urgences ».
Et comme si ces exemples ne suffisaient pas pour ce département de la décentralisation qu’il a évoqué l’effectivité des Régions et des Faritany, qui pour lui, « faciliterait grandement la mise en œuvre des activités de GRC, sachant que les aléas majeurs qui frappent Madagascar ne se limitent pas le plus souvent à l’échelle d’une commune et/ou district mais bien au-delà». Malgré toutes ces grandes idées, il ne faut pas oublier qu’un grand nombre de Tananariviens sont quand même contre l’idée de diviser le grand Tana. Et cela doit être à eux d’en décider à la fin.
Recueillies par Arnaud R.