Le torchon risque à nouveau de brûler entre le ministère des Transports et les propriétaires des voitures conduite à droite, surtout celles qui seront considérées comme «illégales».
«Nous avons perdu la bataille, mais non pas la guerre». C’est par cette expression que le secrétaire général du ministère des Transports et de la Météorologie, Rado Rajoelison, a qualifié les discordes que son département risque d’avoir avec les propriétaires des véhicules conduite à droite importés après le 6 février 2012, la date limite autorisée pour l’importation de ces genres de véhicules. Des contrôles renforcés vont de ce fait être effectués afin d’en identifier tous les «VCD» importés après cette date et qui seront considérés comme illégaux. Des sanctions pourraient donc leur être infligées. Cette réaction du ministère apparaît après la sortie, la semaine dernière, de la décision du Conseil d’Etat autorisant ces véhicules à circuler librement. «Nous ne pouvons pas nous opposer à une décision du Tribunal. En revanche, nous allons maintenant procéder à un contrôle strict de tous les papiers de ces véhicules afin d’en identifier tous ceux qui ont été importés de façon frauduleuse. Nous ne voulons pas être complices des actes malintentionnés», a souligné le SG du ministère des Transports, joint au téléphone, hier.
Contrôle de légalité. En fait, cette initiative de renforcer les contrôles des papiers a été comme motivée par la sortie de cette décision du Conseil d’Etat qui abroge l’arrêté ministériel de décembre 2014 qui devait interdire la circulation des VCD dans le pays. «D’autant plus que les concernés ont remis la grosse auprès du ministère, en déclarant: Vous avez été vaincu, donnez-nous maintenant l’autorisation qui nous permet de passer les visites techniques et d’obtenir les assurances». Ainsi, le Sg de souligner que c’est l’interdiction de circuler qui vient d’être abrogée, mais non pas les contrôles de légalité.
«Vakiana fotsiny». L’inquiétude se pose pour ceux qui ont acheté leur VCD à Madagascar. Eux de s’inquiéter que les sanctions pourraient leur tomber sur la tête étant donné que ce sont maintenant eux les nouveaux propriétaires, surtout si les procédures ayant permis l’importation du véhicule ne sont plus connues. Mais le ministère se veut être rassurant: «Même si le véhicule a changé de propriétaire une dizaine de fois, toutes les procédures et transactions doivent sûrement avoir une traçabilité. Ce sera comme disent les jeunes: «vakiana fotsiny». Ainsi, ce seront toujours les responsables des actes frauduleux qui seront sanctionnés». Avant de sensibiliser tous les propriétaires de ces genres de voiture à frapper à la porte 217 Ter du ministère. Les concernés projettent d’organiser une assemblée générale pour délibérer.
Arnaud R.