Ces derniers temps, la Justice n’échappe pas aux différentes formes d’immixtion dans les affaires en cours. Le ministère dénonce ces faits qui portent atteinte à l’indépendance de la Justice.
Le ministère de la Justice ne digère pas l’immixtion dans les affaires qui se traitent à son niveau. A l’occasion d’une cérémonie de remise de galons aux agents pénitentiaires, le ministre responsable juge « scandaleux » des cas récents de formes d’intervention de la part des membres des autres institutions. A ces cas qui portent atteinte à l’indépendance de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo, veut être ferme et affirme que « les affaires judiciaires restent une compétence exclusive de la justice ». « Je ne peux pas tolérer les ingérences », a-t-il tonné, hier à Faravohitra. Les fonctions judiciaires sont jalousement gardées par le ministère responsable au nom de la séparation du pouvoir. Les membres de l’Exécutif et les parlementaires ne devraient pas ainsi y empiéter et que chacun joue sa partition.
La multiplication des immixtions, ces derniers temps, dans les affaires judiciaires interpelle en effet, le ministère de la justice. Des magistrats se plaignent. Le ministère a dépêché au niveau des cours et juridictions une circulaire au mois de mai dernier pour évoquer le sujet. Une correspondance qui invite les magistrats à privilégier la référence qu’à la hiérarchie en cas d’existence d’intervention sur les affaires en cours. Ainsi, le ministre de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo, qui a rappelé un cas récent survenu dans le sud, invite en revanche, le personnel de la Justice à « respecter l’intégrité et les textes en vigueur » pour garantir une indépendance dans l’exercice de leurs fonctions.
Hier, le ministère de la Justice a tenu une cérémonie pour la remise de galons aux cinq nouveaux Inspecteurs en chef de l’administration pénitentiaire. A cette occasion, le ministre de la Justice a rappelé les rôles des agents pénitentiaires dans la lutte contre la corruption au niveau de l’appareil judiciaire, ainsi que la sécurisation des prisons aux infrastructures vétustes et anciennes, selon Johnny Richard Andriamahefarivo. Des prisons qui font face aussi à une surpopulation carcérale, comme le cas de Fort-Dauphin, de Toamasina ou d’Antananarivo.
Rija R.