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vendredi, décembre 20, 2024
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Prix d’Architecture de La Réunion : Miora Raharivelo, Lauréate 2024

Miora Raharivelo posant devant l’infrastructure éco-responsable qu’elle a conçue.

Madagascar brille une fois encore à l’international, et cela grâce à Miora Raharivelo qui est lauréate du Prix d’architecture de La Réunion (PAR) pour cette année.

Le Prix d’architecture de La Réunion (PAR) a pour objet de primer les réalisations architecturales de qualité sur le territoire de l’île de La Réunion et de l’Océan Indien.

Les 29 projets en compétition cette année se sont distingués dans 7 catégories différentes, sous l’évaluation d’un jury diversifié réunissant architectes, artistes, graphistes, journalistes et élus.

Ces sept catégories primées incluent l’habitat individuel, l’habitat collectif, les établissements professionnels, les équipements scolaires et de loisirs, les projets rêvés, les projets réalisés dans l’océan Indien et les projets étudiants.

C’est dans la catégorie « Projet Remarquable de l’Océan Indien » que Miora Raharivelo a remporté ce prestigieux prix. Son projet Barefoot Collège Madagascar, Tsiafajavona a convaincu le jury.

Elle avait répondu à un appel à projet lancé en début d’année par La Maison de l’Architecture de La Réunion et le Conseil de l’ordre des architectes de La Réunion et de Mayotte.

Son projet consistait en la conception d’un bâtiment écologique, en terre crue, dans un environnement luxuriant. La bâtisse éco-responsable est destinée à recevoir des visiteurs en quête de sérénité et de ressourcement au milieu de la nature.

L’aménagement central se tourne d’ailleurs vers la montagne du Tsiafajavona et de ses aires protégées.

Le challenge était de réussir un projet à moindre coût avec un enjeu de développement durable. Pour ce faire, les concepteurs ont privilégié les filières courtes : utilisations des matériaux locaux, de main-d’œuvre et savoir-faire locaux. Le tout dans une réflexion sur la ventilation naturelle, la récupération des eaux de pluies et la mise en pratique du savoir-faire des « mamas solar » dans l’utilisation de l’énergie solaire.

Cet espace est aussi une réinterprétation de l’architecture vernaculaire des hauts-plateaux malgaches avec l’usage de la terre comme matériau. Pour la partie dortoir, par exemple, le pisé est utilisé comme sorte de socle tandis que la brique vient ceinturer et marquer le passage au faîtage.

Hanitra Andria

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