Le groupe Mirhay sortira son album « Miray aina » lors d’un concert de promotion qui se tiendra au Cemdlac Analakely le 7 mai à partir de 16h. Une occasion de découvrir le groupe !
« En communion : la mère terre nous réunit ». Telle est la devise de Mirhay, groupe de world musique, qui sort son 2e album « Miray Aina » le 7 mai prochain à 16h au CEMDLAC Anakalely. Composé de 11 titres, cet album est celui de la maturité, explique Mireille Harimampianina, leader du groupe, auteur, compositeur et chanteuse. « Un premier essai a été fait en 2007 avec Silo, avec qui j’ai sorti un album intitulé « Afroasiatique », mais je ne me sentais finalement pas encore prête alors j’ai attendu ». Mirhay a donc pris le temps de reculer un peu pour mieux sauter. « Deux des chansons de l’album sont celles du premier que j’ai fait, en français, mais le reste est en malgache ». C’est donc aux côtés de Miora pour la rythmique, Harty à la guitare, la basse et même le mélodica, Marina au chant et aux chœurs, et la complicité de quelques autres musiciens dont Nantenaina au saxophone que Mirhay confectionne cet album.
Firaisan-kina. Avec un ton très grave, triste, un peu berceuse, mais lourd, l’album a des couleurs sombres. « Je me place dans la peau d’une mère, la mère de la nation. Qu’est-ce que je dirais alors ! » raconte Mirhay. L’album est en effet à textes, avec des paroles très directes relatant la difficulté à laquelle les familles malgaches sont confrontées dans leurs quotidiens. Reflets des maux sociaux, Mirhay parle de tout, des situations difficiles des jeunes filles malgaches, de l’environnement… mais aussi des valeurs culturelles telles que le « fihavanana » ou le « firaisankina ». « C’est vrai que tout cela a l’air triste, mais que peut-on y faire, c’est le reflet de la réalité. Malgré tout, je parle également du « firaisankina », c’est d’ailleurs de ça dont il est question, voilà pourquoi l’album s’appelle Miray Aina » argumente Mireille. Musicalement, l’album est doux, triste et plus émotionnel. Avec des influences betsileo, sakalava et tananarivien, Mireille puise ses inspirations dans sa propre identité culturelle. « Nous avons choisi de faire quelque chose d’épuré, de plus acoustique, car comme ce sont des chansons à textes, on n’a pas voulu alourdir la musique ». En tout cas, pour mieux en parler, mieux vaut écouter l’album !
Anjara Rasoanaivo