La cérémonie militaire qui a marqué la célébration de ce soixantième anniversaire de l’indépendance fut très belle. La fête aurait pu être gâchée par les erreurs techniques qui ont émaillé la retransmission à la télévision. Les Malgaches ont ressenti une certaine frustration au début de la matinée, mais ils ont pu retrouver tout l’intérêt de ce qu’ils voyaient au fil des commentaires faits d’animateurs connaissant bien leur sujet. Ce fut un show éblouissant digne de l’événement. En dépit des couacs qui ont, un moment, agacé les téléspectateurs, l’image d’une armée moderne et tournée vers l’avenir restera gravée dans les esprits.
Mise à l’honneur d’une armée tournée vers l’avenir
L’expression « tsy mora ny manao zavatra » a été prononcée une fois, mais n’a pas été répétée car dans ces circonstances, elle est susceptibles d’agacer encore plus. On retiendra surtout la discipline et la bonne tenue des militaires participant au défilé. La chorégraphie des élèves de l’académie militaire d’Antsirabe et celle des enfants de troupe de la Semipi fut éblouissante. Le passage des unités traditionnelles devant la tribune fut parfaitement agencé et a donné une idée de la haute tenue de notre armée. La suite du défilé fut, elle aussi, parfaitement synchronisée avec la présentation des nouvelles forces en action sur tout le territoire. Les unités des forces de gendarmerie et celles des forces de police, garantes de la sécurité des personnes et des biens, avaient fière allure. La présentation des engins motorisés blindés et les lance-roquettes a retenu l’attention. Les brigades militaires chargées de la lutte contre le Covid-19 ont été à l’honneur. Le discours du président de la République à la fin de la cérémonie a souligné l’engagement d’une armée qui a su évoluer avec son temps et qui est prête à relever les défis de l’avenir. Cette cérémonie marquait la célébration des soixante ans de notre indépendance, mais elle donnait également la primauté à l’armée malgache. Elle a permis de montrer le rôle majeur qu’elle tient au sein de la République.
Patrice RABE