La Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) a réuni les organisations de la société civile et les médias, hier, à Alarobia où elle siège. A l’issue, les participants attendent la mise en place de l’entité interministérielle.
Léthargie ! En un mot, on peut la qualifier ainsi si l’on soulève la question électorale. En effet, l’entité interministérielle qui rédigera les versions finales du projet de loi portant amélioration de l’encadrement juridique des élections n’est toujours pas mise sur pied.
Manque de volonté. Sahondra Rabenarivo de l’Observatoire de la Vie Publique (Sefafi) a été présente et a partagé ce qu’elle en pense. « Il y a une sorte de torpeur. En effet, d’après ce que j’ai compris aujourd’hui 22 mars 2017 (ndlr : hier), le groupe de travail en charge de la rédaction du projet de loi concernant l’amélioration de l’encadrement juridique des élections n’est toujours pas instauré alors que cela devrait s’effectuer avant la session parlementaire du mois de mai pour que les parlementaires puissent le voter. De surcroît, et ce comme nous l’avons précisé durant notre dernière conférence de presse, les lois relatives aux élections du premier président de la Quatrième République et des députés sont caduques », a-t-elle affirmé calmement. Par voie de conséquence, elle a pointé du doigt la responsabilité du gouvernement. « L’on peut constater le maque de volonté politique du gouvernement étant donné qu’il lui revient d’arranger cela. Pourtant, il n’est pas encore tout à fait prêt à mettre en place toutes les structures relatives aux élections», a-t-elle lancé. Effectivement, les responsables au sein de la Ceni ont confié que la balle est désormais dans le camp du gouvernement. Et Sahondra Rabenarivo de renforcer que « l’organisation des élections ne doit point se faire précipitamment pour que tout le monde puisse bien se préparer ».
Observations. La journée d’hier a été signée « séance de partage et d’informations sur l’évolution du processus de mise en œuvre des documents stratégiques » à laquelle les organisations de la société civile ainsi que les journalistes ont été conviés. Elle s’est focalisée surtout sur la sensibilisation et l’éducation des citoyens par rapport aux questions électorales. Justement, un membre de la société civile a soutenu que « la Ceni conjugue des efforts par rapport à l’organisation d’élections libres, transparentes et acceptées par tous. Pourtant, cela n’engage pas uniquement la commission électorale, la participation de tout un chacun est requise dont la société civile et la société politique ». Pour en revenir à Sahondra Rabenarivo et les actions que pourrait entreprendre le Sefafi par rapport à la sensilisation des électeurs à s’inscrire sur les listes électorales et à voter par la suite, elle a répondu clairement que « le Sefafi est une organisation de la société civile au niveau national. Il incombe aux autres OSC compétentes de l’effectuer aux niveaux régional et local. Mais nous, au sein de l’Observatoire de la Vie Publique, surveillons de près ce qui se passe au niveau national et au niveau du gouvernement central ». En tout cas, on attendra toujours la mise en place de cette entité interministérielle surtout que la composition et les missions sont d’ores et déjà connues.
Aina Bovel