L’installation d’une usine de construction de voitures « vita malagasy » chez nous est particulièrement valorisant pour notre fierté nationale. Le pays rejoint ainsi les autres nations africaines qui ont une production de haut de gamme. Le “nous” précédé dans cette voie mais nous lui emboîtons le pas . Ce sont des partenaires chinois et allemands qui seront les maîtres d’œuvre de ces engins motorisés conçus pour le marché local . Mais il est envisagé dans un deuxième temps d’en faire l’exportation. La marque sous laquelle ils seront commercialisés est « GASYCAR », tout un symbole.
Mise en place d’une industrie automobile malagasy
« GASYCAR » vient étoffer une industrie automobile embryonnaire. La Karenjy avait été conçue au début des années 80 par l’industrie malagasy d’Innovation ou IMI. C’était une voiture rustique et solide ayant fait la fierté de la deuxième république . La chaîne de production de l’usine Fiarafy installée à Fianarantsoa a cessé définitivement de fonctionner en 1993 . La société Le Relais Madagascar a décidé de relancer la production de l’usine en 2009 . Elle commercialise aujourd’hui le modèle Mazana qui connaît un certain succès auprès d’étrangers résidant dans la Grande lle. C’est une toute autre dimension qu’a le projet « GASYCAR ». Il s’agit de la production d’une voiture haut de gamme pouvant concurrencer les marques étrangères renommées. Ses caractéristiques ne sont pas encore connues, mais on sait que les partenaires sont tout à fait fiables. Il s’agit de la concrétisation des annonces faites par le président de la République affirmant que l’industrialisation de la Grande île était un objectif prioritaire. Il s’agit maintenant de suivre l’évolution de ce projet qui est séduisant. Son annonce faite lors de la rencontre avec le secteur privé n’est pas fortuite. Elle vient après celle de l’usine de fabrication de médicaments « Pharmalagasy ». A la veille de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance, ces nouvelles viennent éclairer un quotidien bien morose où le Covid- 19 prend de plus en plus d’importance.
Patrice RABE