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vendredi, mars 14, 2025
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Missouri Botanical Garden : Création d’emplois verts pour atténuer les impacts de la Covid-19

Environ 300 leaders locaux participent aux patrouilles communautaires.

Les communautés locales riveraines des aires protégées sont plus susceptibles de soutenir la conservation de ces sites, si elles apprécient la valeur des biens et services que ceux-ci procurent.

 A l’instar des entreprises opérant dans différents secteurs d’activités, aussi bien à Madagascar qu’à l’étranger, les communautés villageoises surtout celles résidant aux alentours des aires protégées, sont également touchées par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. En effet, leurs moyens de subsistance sont affectés par la restriction des mouvements des touristes étrangers qui ont l’habitude de visiter les parcs nationaux. Entretemps, l’exportation de certains produits de rente tels que la vanille, est également impactée en raison de la récession de l’économie mondiale. Face à cet état de fait, Missouri botanical garden (MBG) a créé des emplois verts en faveur de ces communautés riveraines des deux aires protégées sous sa gérance. On peut citer, notamment l’aire protégée de Makirovana-Tsihomanaomby se situant dans le district de Sambava, dans la région de Sava et celle d’Ankarabolava-Agnakatrika, se trouvant à Vangaindrano, dans la région Atsimo-Atsinanana.

Patrouilles communautaires. Ce programme a été financé par le biais des subventions octroyées par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) Save our species. Il s’agit d’un fonds d’urgence servant à atténuer les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. En effet, cet organisme international figure parmi les bailleurs de fonds qui sont conscients des difficultés accrues rencontrées par la population en milieu rural, qui sont à l’origine de l’augmentation de la pression sur les aires protégées de Madagascar. Ce fonds d’urgence est ainsi utilisé pour améliorer le système de contrôle et de suivi communautaire des ressources forestières tout en fournissant des revenus par la création des emplois verts. Plus de 1 000 familles membres des communautés riveraines de ces deux aires protégées gérées par Missouri botanical garden, en sont les bénéficiaires. A titre d’illustration, une équipe de patrouille est organisée par un réseau de communauté locale, en vue d’assurer la protection des forêts. Elle est ainsi rémunérée. À ce jour, 300 leaders communautaires participent directement aux patrouilles communautaires dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. Cette approche fournit aux populations locales un revenu supplémentaire pendant la période difficile de la crise sanitaire. Elle favorise également l’engagement local dans la conservation de leur patrimoine naturel.

Valeur des biens et services. Force est de remarquer que Madagascar compte désormais 123 aires protégées d’une superficie totale d’environ 7 millions d’hectares. Un total exploit pour n’importe quel pays ! Cependant, sans le soutien des communautés locales de base, l’avenir à long terme de bon nombre de ces sites reste incertain. Ces communautés riveraines des aires protégées sont plus susceptibles de soutenir la conservation de la biodiversité si elles apprécient la valeur des biens et services que celle-ci fournit, pour ne citer que l’existence des ressources en eau. La réserve naturelle doit, en même temps, lui offrir des possibilités d’emplois et de revenus. Parlant de l’aire protégée Makirovana-Tsihomanaomby, elle s’étend sur une superficie de 3 298 ha. C’est l’habitat de quatre espèces menacées de lémurien, dont entre autres, l’Eulemur Sanfordi et l’Eulemur Coronatus, sans compter ses innombrables et inégalables richesses en bois précieux connus sous les noms de « Andramena » (Dalbergia) et « Hazomainty » (Diospyros). Quant à l’aire protégée Ankarabolava-Agnakatrika, d’une superficie de 1 553 ha, elle constitue l’habitat naturel d’un lémurien Eulemur Cinereiceps. Il s’agit d’une espèce en danger et menacée en raison de la recrudescence de la chasse locale. Il faut également savoir que les forêts dans ces deux sites regorgent de sources d’eau permettant d’irriguer des rizières et des bas fonds d’une superficie totale de près de 10 000 ha.

Navalona R.

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