
Certains dirigeants de la plateforme auraient tenté de négocier des « seza » en vue du prochain remaniement.
Où est-elle passée la plateforme d’opposition « Mitsangàna ry Malagasy » qui a revendiqué non seulement la « démission » du président de la République Hery Rajaonarimampianina, mais aussi la tenue d’une élection présidentielle anticipée ? La dernière apparition en public de ses dirigeants était lorsqu’ils avaient eu l’intention d’organiser leur assemblée générale au gymnase couvert de Mahamasina. Cette assemblée générale n’a pas été finalement autorisée par la préfecture de police. Depuis ce rendez-vous raté avec ses partisans, on n’entend plus parler de la plateforme « Mitsangàna ry Malagasy ». Dans les coulisses, des bruits circulaient selon lesquels des personnalités de la plateforme se sont rendus au Palais d’Iavoloha où ils auraient négocié des « seza » en vue du prochain remaniement du gouvernement. « Il y a eu ces bruits, mais je ne peux ni les confirmer ni les infirmer », a réagi Holijaona Raboanarijaona.
Restructuration. Pendant ce « moment de repli » selon certains, la plateforme a entamé sa restructuration. A ce propos, le mouvement a désormais son organe de direction. Un vote a été organisé et à l’issue du vote, Sylvain Rabetsaroana a été élu président. Il est entouré des vice-présidents et de conseillers. Sylvain Rabetsaroana a été élu à majorité absolue. Le mouvement est également doté de trois départements dont un département en charge de la politique, un département en charge du social et ub département en charge de la Communication. Dans un communiqué en date du 27 octobre 2016, le président du « Mitsangàna ry Malagasy » Sylvain Rabetsaroana lance un appel à tous les partis politiques, les associations, syndicats, sociétés civiles et religieuses, à tout individu épris de justice et de patriotisme, à être solidaires pour s’exprimer d’une même voix afin de faire pression sur le pouvoir actuel, à ne penser qu’à l’intérêt supérieur de la Nation et non celui d’une minorité. Sylvain Rabetsaroana exige en même temps la libération immédiate des personnes incarcérées injustement à Soamahamanina pour cause de patriotisme.
Opposition forte. D’après Holijaona Raboanarijaona, président du département Communication de « Mitsangàna ry Malagasy », aucune tractation en vue d’une opposition unie et forte n’a eu lieu jusqu’à présent entre la plateforme et d’autres entités qui ne sont pas dans le pouvoir, pour ne citer que le TIM et l’ADN d’Edgard Razafindravahy. En tout cas, « Mitsangàna ry Malagasy » affirme avoir une base solide dans la mesure où le total des voix acquises lors de la dernière élection présidentielle par l’ensemble des partis fondateurs du mouvement, particulièrement l’ARMADA, qui est composé de Mapar, Avana, MMM, Maintso et Hiaraka Isika, est de 43,07%. Ces partis et formations politiques ont tous proposé Sylvain Rabetsaroana à la présidence de la plateforme.
R.Eugène