Le mouvement Wake Up Madagascar et le Mouvement pour la Liberté d’Expression (MLE), ont adressé chacune une lettre ouverte à l’endroit de la Secrétaire Générale de l’OIF, Michaëlle Jean et des délégations des pays qui prennent part au sommet.
Tristes réalités. Pour eux, les différentes gesticulations affichées par l’Etat malgache visent à dissimuler les tristes réalités dans lesquelles se noient les Malgaches. Le MLE pointe du doigt le non-respect par les autorités étatiques des libertés fondamentales prévues par la Constitution et qui, d’après lui, « font partie des valeurs essentielles de la Francophonie ». Parmi ces libertés fondamentales figurent les libertés d’expression et d’opinion qui sont entravées par la promulgation et l’application du nouveau Code de la Communication Médiatisée « lequel a été jugé liberticide par l’ensemble des professionnels ainsi que par le Groupement des Editeurs de Presse d’Information et du Multimédia de Madagascar (Gepimm), les membres de la société civile malgache, les activistes des réseaux sociaux et les simples citoyens ». Sans parler des divers désagréments utilisés à l’encontre des médias de l’Opposition. Il en est de même pour la transgression des libertés de manifestation et de réunion qui se reflète par l’interdiction de toute forme de rassemblements et de manifestations, pacifiques ou non, sur les lieux et places publics.
Mobilisations. En ce qui concerne le mouvement Wake Up Madagascar, il a fait appel à une grande mobilisation des citoyens samedi dernier à Antaninarenina. Cette mobilisation s’est traduite par l’organisation d’un « flash mob citoyen » qui consistait à faire connaître aux yeux des délégations qui participent à ce sommet que les Malgaches « meurent » de différents facteurs que l’Etat veut dissimuler. Le mouvement Wake Up Madagascar fustige également les différentes mesures prises par l’Etat pour le bon déroulement de ce sommet, telles que l’interdiction de circuler pour les pousse-pousse et les charrettes, la réfection des routes de la capitale et la sécurisation de ce sommet qui sert à « réprimer toute forme de manifestation, toute expression de misère », qui tend uniquement à empêcher aux délégations de l’OIF de voir à quel point les Malgaches souffrent.
Aina Bovel
