
Les trois blocs politiques qui se distinguent sur l’échiquier politique depuis ces derniers mois ont déjà les yeux rivés sur 2023. Les préparatifs vont bon train et ils doivent passer par l’organisation des congrès nationaux. Pour MMM, TIM ou encore TGV, des calendriers semblent déjà en gestation.
Voler de ses propres ailes ! Le Malagasy Miara-Miainga, de l’ancien ministre de l’Aménagement du territoire, Hajo Andrianainarivelo en a fait l’expérience et est prêt à la renouveler. La machine est déjà en marche pour le parti bleu et jaune qui a pris ses distances par rapport à la majorité au pouvoir depuis le mois de mars. Interrogé sur sa probable candidature en 2023, le numéro Un du Malagasy Miara-Miainga se veut être clair et indique que « ce n’est pas moi qui décide, c’est le parti. Pour le moment, on s’attelle à la préparation des trois assises régionales qu’il nous reste avant le Congrès national du MMM prévu en principe cette année ».
Chaque parti est appelé à organiser périodiquement son congrès pour pouvoir, au moins, exister politiquement. D’ailleurs, la loi n°2011-2022 relative aux partis politiques, dans son article 18, stipule que tout parti politique doit tenir un congrès national tous les cinq ans au moins, sous peine de radiation du registre national des partis politiques. En attendant l’issue de ce congrès national, les opérations de charme dans les régions pour le parti Malagasy Miara-Miainga battent leur plein pour un candidat dont l’identité reste un secret…de polichinelle.
TIM. Le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana est le plus en vue et il a décidé de passer à la vitesse supérieure pour cette course à Iavoloha qui s’annonce serrée depuis samedi dernier. Si aucune date n’a encore été fixée pour la tenue d’un éventuel congrès du parti, des réunions et des activités de redynamisation de la base se poursuivent. En effet, lors de la réunion des partis membres du RMDM à Fianarantsoa le 23 avril dernier, le secrétaire national du parti, Rina Randriamasinoro, a souligné que deux événements majeurs attendent le parti cette année, notamment la préparation de la « concertation nationale » et les élections. Néanmoins, la célébration du 20ème anniversaire du parti avant la fin de cette année sera probablement le moment propice pour connaître l’identité de celui que le TIM présentera en 2023. Le grand défi est de trouver un candidat fédérateur pour toute l’opposition qui n’arrive pas à danser sur le même rythme.
TGV. Le parti du président Andry Rajoelina, Tanora malaGasy Vonona, est également en ébullition comme les autres partis prétendants au pouvoir. Lors d’une réunion organisée à Ihorombe, le 23 avril, où on a vu la participation des membres du TGV et MAPAR, il a été tout de même annoncé la tenue prochaine d’un congrès régional dans la même région. Une étape avant l’organisation éventuelle d’un congrès national, moment auquel le parti annoncera probablement son candidat à la prochaine consultation. Notons qu’en 2013, c’est-à-dire il y a presque dix ans s’est tenu le premier congrès du Tanora malaGasy Vonona. 1 500 membres venus de toute l’île s’étaient réunis à Antananarivo et ont décidé de présenter Edgard Razafindravahy à la présidentielle de 2014, après le ni-ni imposé par la communauté internationale. Un congrès pour présenter un candidat, sauf revirement in extremis comme ce que l’Orange a fait il y a une décennie !
Julien R.