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samedi, octobre 25, 2025
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Mobilité urbaine : Quand les villes ferment leurs portes aux personnes handicapées

À Antananarivo ou dans plusieurs autres villes du pays, se déplacer peut être une épreuve difficile pour les personnes en situation de handicap. Entre trottoirs défoncés et transports inadaptés, ces villes semblent avoir oublié une partie de leurs citoyens. Pourtant, les données ouvertes montrent que des solutions sont possibles.

Entre les klaxons, les taxis-be et les embouteillages, la Ville des mille reprend son rythme, du moins à première vue. Mais pour Nono, un homme en fauteuil roulant, cette agitation rime surtout avec challenges quotidiens. Impossible pour lui, par exemple, de franchir seul les trottoirs, trop hauts ou encombrés.

Selon l’INSTAT, plusieurs centaines de milliers de Malgaches vivent avec un handicap. Pourtant, très peu de rues, d’arrêts de bus ou de bâtiments publics leur sont accessibles. Les transports collectifs ne disposent d’aucun aménagement. Ces personnes vivent dans une certaine forme d’exclusion totale. Une exclusion visiblement acceptée par tous tandis que la ville est censée être un espace commun.

Pistes

Des solutions existent, et elles sont déjà à portée de main. Il ne resterait que la volonté d’agir et de changer les choses. Parmi ces solutions, on peut citer les cartes d’OpenStreetMap et de la Humanitarian Data Exchange (HDX) qui révèlent les zones où les infrastructures sont les plus déficientes. En combinant ces informations avec les données de l’INSTAT, il est possible d’identifier les quartiers prioritaires pour des travaux simples comme la mise en place de rampes, trottoirs abaissés, signalétiques adaptées.

Aussi, des campagnes participatives menées avec les associations de personnes handicapées et les étudiants pourraient dresser la première carte de l’accessibilité à Madagascar.

Plutôt que de lourds projets coûteux, il s’agirait de petits gestes concrets qui changent la vie à des milliers de citoyens malgaches.

Car l’accessibilité n’est pas un privilège, c’est un droit. Un droit que l’on oublie sciemment.

José Belalahy

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