- Publicité -
mardi, juillet 8, 2025
AccueilSociétéMois de l’amnistie en Afrique : La société civile invitée à s’impliquer...

Mois de l’amnistie en Afrique : La société civile invitée à s’impliquer dans la lutte contre la prolifération des armes

La conférence donnée par le comité interministériel, le 4 septembre.

Dans le cadre du mois de l’amnistie, célébré pour la première fois à Madagascar, le pays invite particulièrement les organisations de la société civile (OSC) à faire cas du domaine de l’arme et de la sécurité humaine.

Les armes, instruments impliquant directement la sécurité humaine en fonction de l’usage qui en est fait, se retrouvent au centre des préoccupations, dans le cadre de la célébration du mois de l’amnistie, célébré pour la première fois à Madagascar sous l’impulsion de trois ministères : celui de la Défense Nationale, celui de la Justice et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation. Diverses activités sont prévues d’être menées durant ce mois de l’amnistie, lequel s’étendra pour la Grand île, du 14 septembre au 14 octobre 2018. Un comité ministériel a été mis en place pour la réalisation de ces séries d’activités, sous la coordination du général de Brigade Randriamiaramanana Emma, directeur de l’Usine Militaire. La conférence donnée, le 4 septembre dernier par ce comité interministériel au Le Pavé Antaninarenina, a été une occasion d’une part, d’échanger sur les instruments juridiques internationaux et nationaux relatifs aux armes, et d’autre part, de mettre en lumière, pour les représentants de départements ministériels, d’organismes privés, d’OSC et des défenseurs des droits de l’homme présents lors de la rencontre, les subtilités de l’environnement juridique et réglementaire des armes légères.

Genèse. Le mois de l’amnistie, rappelons-le, est en lien avec la journée internationale de la Paix (21 septembre) décidée par l’ONU (organisation des Nations Unies) en 1981. La célébration de cette journée a été observée pour la première fois en 1982, et l’assemblée générale de l’ONU de 2001 a adopté la résolution établissant le 21 septembre comme journée annuelle de non-violence et de cessez-le-feu.  Pour sa célébration, les pays sont invités à respecter l’arrêt des hostilités et à la commémorer avec des mesures éducatives et de sensibilisation du public aux questions liées à la paix. Pour 2018, le thème de la célébration est relié au 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Le mois de septembre est par ailleurs, le mois d’Amnesty International en Afrique. L’Union africaine (UA) a lancé le mois de l’amnistie en 2017 pour aider à recueillir certaines des millions d’armes de petit calibre et d’armes légères non contrôlées sur le continent. Ce « mois de l’amnistie » permet aux individus de renoncer volontairement aux armes légères et de petit calibre illicites (ALPC), sans craindre d’être poursuivis au cours du mois de septembre de chaque année.

Hashtags. Cette initiative fait partie de l’initiative plus vaste de l’Union africaine intitulée

« Silence des armes en Afrique à l’horizon 2020 », qui vise à mettre fin aux conflits sur le continent africain et à ouvrir une nouvelle ère de paix et de développement. Pour Madagascar en particulier, bien que la situation de la prolifération illicite des armes dans le pays ne soit pas similaire à celle des pays ayant connu les guerres civiles, force est de constater que non seulement, les armes de guerres se retrouvent dans la quasi-totalité des attaques à main armée, mais elles sont également louées aux voleurs de zébus, avec des conséquences incommensurables, pour ne citer la souffrance des victimes et la recrudescence des actes criminels.

Parmi les actions auxquelles le public et les organisations de la société civile  sont invités à participer figurent la campagne de sensibilisation du mois de l’amnistie en Afrique par le biais des médias conventionnels ou sociaux ( #silencetheguns  #africaamnestymonth  #IANSA) ; la vulgarisation des informations sur les points de collecte d’armes, lesquelles, une fois collectées seront destinées à la destruction, elle-même devant être couverte par les médias ; la contribution à la création de la Journée internationale de la paix en soulignant le mois d’amnistie comme instrument de consolidation de la paix ; l’implication des enfants en remplaçant les armes par d’autres jouets qui favorisent la créativité, l’apprentissage.

Hanitra R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici