La transparence dans l’attribution des marchés publics pour les projets de développement urbain fait partie des sujets de discussions durant la rencontre entre le secteur privé et les représentants de l’Administration publique qui s’est tenue hier à Ivato.
« Mobiliser davantage de ressources et d’acteurs pour la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement Urbain (PNDU) ».Tel est l’objectif de l’organisation de la table-ronde du Secteur privé, dans le cadre de la série d’événements pour marquer la campagne octobre, mois de l’Urbain. Cette campagne a commencé par la conférence des secrétaires généraux de tous les ministères, organisée le 9 octobre dernier. « Le développement urbain ne peut relever d’un seul ministère, en particulier pour la réalisation effective des investissements nécessaires. Ce défi est, par essence, multisectoriel, étant donné que les villes et la population urbaine ont besoin au moins d’habitat et de logement, d’industries, d’énergie, d’infrastructures, de transport, de foncier, d’assainissement, d’environnement sain, de sécurité, d’emploi, de services de santé et d’éducation. Par conséquent, le défi du développement urbain durable appelle à des compétences multiples et des ressources diversifiées. Il s’agit de promouvoir et de développer la démarche collaborative et de partenariat équitable entre l’Etat et tous les acteurs, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Emergence de Madagascar (PEM) et de la Politique Nationale de Développement Urbain (PNDU) », a indiqué le MATP (Ministère de l’Aménagement et des Travaux Publics), qui assure le leadership de cette démarche collaborative.
Echanges. Lors de la table-ronde d’hier, les Directions générales auprès du MATP ont présenté la vision liée à la PNDU et les projets à venir. De leur côté, les représentants de l’ARMP (Autorité de régulation des marchés publics) ont présenté les améliorations faites dans la gestion et la transparence de l’attribution des marchés publics aux entreprises privées. En effet, les représentants du secteur privé ont exprimé leur inquiétude et ont émis des propositions pour une meilleure sélection des entreprises et opérateurs qui peuvent soumettre leurs offres en vue de l’obtention de ces marchés publics. D’après eux, l’Etat doit être plus transparent dans la fixation du budget alloué aux projets faisant l’objet d’appels d’offres. Selon le secteur privé, cette transparence devrait être sentie dans l’attribution du marché, la réalisation des travaux et le budget réellement alloué à ces travaux. Par ailleurs, cette table-ronde était l’occasion pour l’Etat de présenter la PNDU tirée de l’IEM. Les participants ont pu discuter de la participation du secteur privé dans la mise en œuvre de cette politique.
Antsa R.