Hasard du calendrier, les deux rescapés africains jouent leur vie aujourd’hui. Si le Nigeria joue gros contre une équipe de France qui n’a jamais été aussi bonne que maintenant, l’Algérie aura enfin sa revanche de l’histoire contre ces Allemands qui ont magouillé avec l’Autruche au Mondial de 1982.
Ca passe ou ça casse ! C’est le mot d’ordre de deux équipes africaines qui restent en lice pour le compte des huitièmes de finale de ce Mondial brésilien.
Imprévisible. Avant le coup, les chances de nos porte-fanions sont bien minces mais sur le terrain, tout peut arriver à l’image de ce Brésil qui a eu la peur de sa vie face à une étonnante formation chilienne. Dieu sait pourtant que Neymar et ses amis ont bénéficié de la faveur de tous les pronostics mais le football est aussi imprévisible voire miraculeux.
Miracle, le mot est lâché pour espérer une victoire du Nigéria contre la bande à Karim Benzema. Et là aussi, on misera sur le talent exceptionnel de Peter Oderwingie, le buteur contre la Croatie mais aussi l’expérience de John Obi Mikel par qui toutes les balles passent.
Le troisième atout nigérian n’est autre que le gardien Enyema. Trois hommes qui tenteront un coup fin pour déstabiliser les Bleus de Deschamps qui seront privés pour l’occasion de leur déménageur de service en l’occurrence un Mamadou Sakho qui souffre toujours d’une blessure à la cuisse.
Pression. Autant le dire, la charnière centrale française avec Varane et Koscielny ne sera plus la même et qu’en jouant serré, les Super Eagles peuvent trouver la faille. Notamment avec un Koscielny qui s’enflamme aussi facilement et qui peut très bien amener le penalty. C’est en tout cas assez jouable.
Une remarque qui s’applique aussi aux Fennecs algériens qui feront face à la belle machine allemande et à un Thomas Muller au sommet de son art. Et là aussi, il n’y pas photo car aussi volontaire soit-elle, l’Algérie doit souquer dur pour espérer s’en sortir. Coach Vahid doit impérativement trouver les solutions pour museler cette attaque allemande bien en place et capable de belles choses comme c’était jusqu’ici le cas si on oublie le match contre le Ghana (2 à 2) où la Nationalmannshaft n’avait plus rien à prouver.
Autant le dire, les chances algériennes reposent plutôt sur leur capacité à évacuer la pression. Et puis après tout, impossible n’est pas africain…
Clément RABARY