
Face à la situation qui prévaut dans le pays, ce parti a son mot à dire, notamment en milieu rural, où l’insécurité ne cesse de gagner du terrain. À cet effet, un congrès national des « Mpihary » ou éleveurs, agriculteurs se tiendra bientôt au pays. L’événement d’envergure nationale initié par l’ancien Premier ministre Monja Roindefo a pour objectif de trouver des solutions efficaces, pérenne à la situation alarmante et catastrophique vécue par les « Mpihary » à Madagascar. Selon le communiqué du parti Monima, des milliers de Malgaches « Mpihary » ont dénoncé certaines mauvaises pratiques, répressions orchestrées par les forces de l’ordre en mission de sécurisation des zones soi-disant rouges en matière d’insécurité dans plusieurs villages au pays. Ils ont même désigné des représentants pour venir à la rencontre des responsables du parti pour remettre leurs doléances. « Des exécutions et du chantage à l’endroit de personnes figurant dans des « listes noires » ont été constatés sur ces lieux », a affirmé le président du parti nationaliste Monima.
Adversaires politiques. Lui de continuer que certains élus et responsables des communes utilisaient ces listes pour leur intérêt personnel, pour pouvoir éliminer leurs adversaires politiques. De plus, avec la tournure des événements politiques et économiques actuels, les « Mpihary » sont en difficulté, c’est la raison pour laquelle le congrès national va se tenir en urgence. Une telle initiative ravive certains souvenirs à l’époque du patriarche Monja Jaona avec son fameux « Dinan’ny Mpihary », qui a pu mâter les phénomènes des Dahalo et l’insécurité en particulier dans le Sud de l’île. Des représentants des « Mpihary » issus de toutes les parties de la Grande île vont assister et sont invités à prendre part au débat. Des résolutions vont certainement être prises lors de cette rencontre. D’ailleurs, toutes les instances dirigeantes au pays, dont la présidence de la République et les responsables des forces de l’ordre et du maintien de la paix, seront invitées.
Recueillis par Dominique R.