
Le numéro Un du Monima a failli voir rouge dans le …Menabe.
Candidat aux sénatoriales au titre de la province de Toliara, Monja Roindefo était en campagne dans le Menabe où il a ratissé large. De Miandrivazo à Manja, en passant par Morondava et Mahabo. Sans oublier Belo sur Tsiribihina où il s’est heurté avant-hier au veto du chef District. Ce dernier a effectivement interdit le meeting électoral du candidat du Monima, « pour défaut d’autorisation » alors que c’était prévu dans une salle. Plus précisément au Karibo Hôtel qui est un endroit privé.
Ligne Kamivimbio. Même si le site n’était pas public, cela n’a pas empêché le chef District d’en interdire l’accès par des éléments des forces de l’ordre stationnées dans sa circonscription. Le ton est vite monté entre les deux parties en présence. « Les 6 ou 7 gardes du corps (logiquement armés) de l’ancien Premier ministre et les forces de l’ordre en question étaient au bord de l’affrontement », rapporte un proche de Monja Roindefo. Le fils du défunt nationaliste n’est d’ailleurs pas du genre à déposer les armes. L’héritier de Monja Jaona en a vu d’autres pour ne rappeler que le « diabe » du 7 février 2009 qu’il avait conduit, au péril de sa vie. A la mesure même de la ligne « Kamivimbio » ( qui ne dévie pas de son but) tracée par son illustre père.
Développement participatif. Fort de cet esprit, le candidat Monja Roindefo poursuit sa tournée électorale. Après le Menabe, il sillonnera le Sud-Ouest avant de rallier son fief de l’Androy et de l’Anosy où il exposera devant les grands électeurs du Sud, le « développement local participatif ». En effet, en plus de sa fonction législative, « le Sénat est consulté par le gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d’organisation des collectivités territoriales décentralisées ». En sa qualité d’ancien Premier ministre, Monja Roindefo pourrait même servir d’interface entre Mahazoarivo et Anosikely s’il venait à être élu sénateur au soir du 29 décembre prochain.
R. O