Face à la recrudescence de l’insécurité tant rurale qu’urbaine notamment dans le Sud du pays, l’ancien Premier ministre Monja Roindefo apporte son point de vue. Ce dernier revendique ainsi la mise en place d’une commission ad hoc rogatoire. Elle a pour mission de se pencher sur la contradiction entre le Fokonolona et les forces de l’ordre. Cette contradiction est également visible entre les gendarmes et les militaires. Avec les différentes opérations qui ont été montées pour éradiquer le phénomène Dahalo, l’ancien Premier a également son mot à dire, il est contre les expéditions punitives. Il s’agit notamment de l’opération « Tsimitsitsy» sous la deuxième République, de l’opération « Tandroka » pour la Transition et actuellement l’opération « Fahalemana». Ces déclarations ont été faites, lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, hier, en son domicile, à Antsakaviro.
A des fins politiques. Ce fils du Sud de rappeler aussi le «Dinan’ny Mpihary » initié par son père Monja Jaona dans le début des années 80. Mais par la suite, le « Dina » a été instrumentalisé à des fins politiques, a souligné le président national du Monima. Monja Roindefo de déplorer que « le pouvoir central n’arrive pas à maîtriser la recrudescence de l’insécurité ». A la question si le Monima va intégrer le gouvernement avec notamment le remaniement qui s’annonce imminent, Monja Roindefo pense que ce n’est pas la priorité pour le moment. Et d’enchaîner qu’il a avancé des propositions pour sortir le pays de sa situation actuelle. Il a cité ainsi le décret qu’il a pris du temps où il a été chef du gouvernement pour résoudre le problème du Seces mais qui est resté lettre morte. Sans parler des assises militaires qui n’ont pas eu de suite. Monja Roindefo de déplorer que l’on traîne du pied quant à leur concrétisation. Et de conclure qu’il y ait une rupture entre les dirigeants et les gouvernés.
Dominique R.