
Après le Menabe (Morondava, Manja, Mahabo, Miandrivazo) puis Toliara I et II, le candidat aux sénatoriales a poursuivi son périple électoral dans le Sud. De Sakaraha à Tolagnaro, en passant par Betioky, Bekily, Tsihombe, Amboasary Sud. Sans oublier Ambovombe où il s’est rendu hier à l’Eglise FLM pour le culte de Noël.
Sensibilisation. Partout où il est passé, le candidat du Monima aux sénatoriales du 29 décembre prochain, a mené une campagne de sensibilisation auprès des grands électeurs en leur expliquant l’importance du « développement local participatif ». Tout en reconnaissant que selon la Constitution, les membres de la Chambre haute portent le titre de « sénateur de Madagascar », Monja Roindefo de souligner que la loi fondamentale dispose également que « le Sénat représente les Collectivités Territoriales Décentralisées et les organisations économiques et sociales. Il comprend pour deux tiers, des membres élus en nombre égal pour chaque province (…) ». Une manière de dire et il le dit que « le sénateur représente avant tout la province où il a été élu mais non pas le parti qui l’a présenté et/ou soutenu ». Ceci expliquant cela, même s’il est lui-même à la tête d’un appareil, il est « pour un vote utile et non partisan » mardi prochain. Dans cet esprit, et sans verser dans le « provincialisme », il appelle les grands électeurs à voter en faveur du candidat à même de représenter et de défendre au mieux leur circonscription provinciale plutôt que de prioriser les intérêts d’un parti qui fluctuent au gré des calculs politiciens décidés au niveau des états-majors. Loin des priorités des communes qui auront élu – au second degré – le sénateur.
Excès de zèle. En ce qui concerne le candidat Monja Roindefo, il s’agit évidemment de la province de Toliara qu’il connaît très bien et où il est archi-connu. Le fils de Monja Jaona a réussi à se faire un prénom dans cette province qui était le fief de son défunt père. Il est d’ailleurs une des illustres figures du Sud qu’il a sillonné de long en large, malgré les embûches et obstacles. En effet, après l’interdiction par le chef District de son meeting en salle à Belo sur Tsiribihina, c’était au tour d’un chef de Région de faire pression sur les maires de sa circonscription pour qu’ils votent en faveur du candidat du HVM. « Jusqu’où ce chef de Région ira-t-il dans son excès de zèle ? » C’est la question ou plutôt l’interpellation lancée par l’ancien Premier ministre qui bouclera sa campagne pour les sénatoriales à Betroka. Au cœur même de son fief du « Deep South ».
R.O