
Si l’Etat ne prend pas des mesures concrètes, les populations locales vont intensifier leurs revendications. C’est le message des habitants issus de trois communes de Morondava – dont la plupart sont des riziculteurs – qui ont été privés de l’eau du barrage de Dabaraha pendant quatre ans. L’origine ? Un élu de cette localité y fait sa loi en décidant unilatéralement de dévier le passage normal de l’eau de Dabaraha à son profit et au détriment de ces riziculteurs. D’après les explications que nous avons reçues, ce sont les zones intermédiaires et le delta qui souffrent le plus de cette mauvaise répartition de l’eau de Dabaraha. Pour montrer leur indignation, les habitants ont organisé, il y a deux semaines, une grande manifestation sur les routes nationales à l’issue de laquelle les principaux leaders ont été arrêtés puis relâchés. Mais si aucune mesure concrète ne sera prise d’ici peu, les habitants procèderont à une manifestation beaucoup plus intensifiée, car famine, sécheresse et pertes financières sont les principales conséquences de ces agissements du député. Affaire à suivre.
Aina Bovel