
La ville de Morondava est entièrement sous les eaux suite aux fortes pluies apportées par le cyclone tropical Honde. Le bilan provisoire fait état de plus de 40 000 sinistrés dans le Sud-Ouest du pays, mais l’état de sinistre national n’a pas encore été déclaré, ce qui entrave l’aide aux populations touchées.
« Tous les habitants de Morondava sont sinistrés, même si certains n’ont pas rejoint les sites d’hébergement », c’est ce que Fidèle Rafidison, préfet de Morondava, a déclaré samedi dernier, lors d’une rencontre avec la presse. Face à l’ampleur de la catastrophe, les centres d’hébergement sont saturés, obligeant de nombreux sinistrés à rester chez eux malgré les inondations. Les tentes installées sont elles-mêmes inondées. Le préfet a également souligné que des lieux non prévus à cet effet, comme des hôtels, accueillent désormais des sinistrés, en raison du nombre élevé de personnes ayant besoin d’aide. Des particuliers et des entreprises ont également proposé d’héberger leurs compatriotes. Il est à noter que même le bureau de la préfecture sur place a été inondé.
Mesures
Selon le bilan du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), publié le 2 mars à 14h30, le nombre de personnes sinistrées s’élève actuellement à 43 235. Ce chiffre dépasse largement le seuil de 25 000 à partir duquel l’état de sinistre national devrait être déclaré. Cependant, aucune déclaration n’a été faite à ce jour. Pour l’instant, les autorités locales se tournent vers la solidarité nationale pour venir en aide aux sinistrés. Pour le cas de Morondava, le préfet a lancé un appel à la générosité des compatriotes lors de sa conférence de presse. Il faut aussi noter que le manque de prise en charge adéquate et les problèmes de sécurité dissuadent certaines personnes de rejoindre les sites d’hébergement, préférant rester auprès de leurs biens. À Morondava, une opération de sensibilisation menée par la gendarmerie, sous la direction du colonel Fanevarison Onimihary Ralaiavy, commandant de la région Menabe, a rappelé aux sinistrés qu’ils ne pouvaient pas retourner à leur domicile sans autorisation spéciale des autorités, notamment dans les quartiers bas de la ville comme Ampasy.
Narindra Rakotobe
Morondava est une ville en dessous du niveau de la mer. Ce n’est pas encore Jakarta mais celà risque de venir.
aiza ho aiza amin ‘izao ny colonel aty Antananarivo!