
Bien que les médias, et même le décret officiel, indiquent le nom de « Mosa Ferdinand », le nouveau Chef de Région de l’Ihorombe a bien tenu à préciser qu’il se prénomme « Mosa Fernand ». Ce technicien veut mettre en œuvre ses atouts pour la performance.
Le nouvel homme fort de la Région annonce la couleur : il souhaite insuffler un nouveau dynamisme au Centre-Sud de Madagascar à travers une approche participative. Une vitalité nouvelle qui compte ainsi sur le collectif afin d’instaurer un développement réellement inclusif. « Je ferai de cette région une destination d’investissement de premier ordre. Dans cette optique, une équipe multidisciplinaire composé de techniciens, acteurs politiques, intellectuels, économistes, etc. sera constituée. Ce sera le noyau dur chargé de mettre en musique la partition que je suis en train de composer », a-t-il déclaré lors de son investiture. En effet, une des missions de l’équipe est de faire la tournée des chancelleries étrangères afin de démontrer aux partenaires potentiels les principaux atouts économiques de cette partie de la Grande Île.
Avantages. A court terme, le nouveau Chef de région Ihorombe envisage de mettre en œuvre des projets à impacts rapides mais avec une implication majeure, celle de toute la population à qui il demande d’être acteur du développement et non pas seulement bénéficiaire. « La contribution de tout un chacun constitue le premier gage du succès attendu. Par ailleurs, il faut établir une relation efficiente entre villes et campagnes parallèlement aux actions qui seront menées pour multiplier les projets interrégionaux », a-t-il soutenu. Parmi les secteurs prioritaires figurent l’agriculture, le tourisme et l’énergie renouvelable. Concernant cette dernière, Mosa Fernand soutient que l’Ihorombe a une belle carte à jouer dans le solaire du fait qu’elle dispose d’au moins 20 jours d’ensoleillement par mois. Cet ingénieur, et auteur du document de diagnostic environnemental de la Région, insiste aussi sur le fait que les piliers du développement de l’Ihorombe doivent impérativement tenir compte des paramètres écologiques actuels pour ne pas hypothéquer l’avenir. A noter qu’avec plus de 60 000 hectares de surface cultivable, la Région possède de nombreux avantages pour faire de son secteur agricole un pôle de croissance important pour toute la zone australe de Madagascar. Côté écotourisme, ses multiples sites n’ont rien à envier aux autres destinations du pays. Mais Mosa Fernand estime que l’Ihorombe peut encore faire mieux et prévoit également de mettre en place un dispositif destiné à attirer plus d’investisseurs dans ce domaine.
Participative. La concrétisation d’une collaboration constante et fructueuse entre les dirigeants, les communautés et les différents partenaires constituent le meilleur moyen de mettre l’Ihorombe sur l’axe du développement, selon Mosa Fernand. Sa Région souffre toujours de l’insuffisance voire du manque d’infrastructures sociales de base, économiques et administratives. La couverture en infrastructures et personnels sanitaires et éducatifs est faible et inégalement réparti. Et jusqu’ici, la population s’est surtout contentée de tout attendre des autorités. Mais la donne va donc changer car le « chef » y tient : la prospérité de la Région ne se conçoit pas sans participation populaire et il n’y a pas de participation populaire sans dialogue, sans partage des informations et des expériences, sans échange des savoirs et des techniques.
Antsa R.