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lundi, septembre 16, 2024
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Motion de censure avortée : Vers une crise institutionnelle inévitable pour le régime Rajoelina

À Tsimbazaza, la maturité politique n’est pas encore au rendez-vous.

Christine Razanamahasoa juge « irrecevable » la motion de censure contre le gouvernement. Pour cause, celle-ci ne respecte pas les dispositions constitutionnelles et les textes en vigueur.

Un grand ouf de soulagement pour le gouvernement Christian Ntsay. Dans le tourment depuis ce mardi, il a échappé de peu à une motion de censure. En effet, même si des élus de la Chambre Basse ont indiqué avoir collecté 105 signatures, ce mercredi, et comptaient passer au vot,e ce jour, les membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale ont décidé autrement. Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, s’est positionnée officiellement contre la procédure de motion de censure contre le gouvernement. « La motion de censure ne respecte pas les dispositions constitutionnelles et les textes en vigueur, donc irrecevables », a-t-elle annoncé dans un communiqué paru hier. Une position qui a été tout de suite reprise et relayée par des membres du gouvernement.

Signatures

En tout cas, la présidente de l’Assemblée nationale s’appuie surtout sur l’article 195 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Les pétitions doivent être adressées au Président de l’Assemblée nationale. Elles peuvent également être déposées par un député qui fait mention du dépôt et signe cette mention ». « Toutes les réunions pour poursuivre les étapes concernant ce dossier ne peuvent pas être exécutées », indique-t-elle. Une mise en garde pour se mettre à l’abri de tout revirement de situation. Christine Razanamahasoa rappelle qu’il lui appartient de vérifier les signatures apposées dans la motion de censure. « À y voir de près, plusieurs signatures sont suspectes alors que des députés réfutent l’utilisation de leur signature », a-t-elle continué. La présidente de la Chambre basse soutient, également, que le gouvernement n’a pas été informé de l’initiative et qu’elle n’a pas autorisé l’affichage de la motion.

Défaillances

Les députés avaient reproché au gouvernement plusieurs éléments dont le non-respect de la Constitution, la non-réalisation du Programme général de l’Etat, la détérioration du pouvoir d’achat, les « défaillances dans la gestion des affaires nationales » ou encore l’inflation. Rien que des notes négatives pour le gouvernement de Christian Ntsay. Et même si ce dernier a échappé à cette tentative de motion de censure, rien ne sera plus comme avant. Un gouvernement désavoué par sa majorité n’annonce rien de bon pour le président Rajoelina à moins d’une année de la prochaine échéance électorale. De plus, cette majorité est, en quelque sorte, une majorité déchirée. Le régime Rajoelina n’est pas à l’abri d’une longue crise institutionnelle dont l’issue est encore incertaine.

Des larmes

Christine Razanamahasoa n’inspire plus confiance. Des députés élus sous l’étiquette Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRD) que nous avons joints au téléphone hier se sentent trahis par ce rétropédalage de la présidente de l’Assemblée nationale. Indiqué depuis ce mardi comme la principale instigatrice de cette opération qui a foiré, des sources bien informées ont indiqué que Christine Razanamahasoa s’est fait recadrer ce mercredi durant la réunion in extremis à l’Arena Ivandry. Un certain député Raholdina a, également, payé le prix de sa sortie médiatique trop critique envers le gouvernement. « Des larmes ont même coulé durant cet événement », a poursuivi notre source. Quoi qu’il en soit, la solidarité entre les partisans d’Andry Rajoelina, qu’ils appartiennent à l’Exécutif ou au Législatif, a pris un véritable coup de surin. Andry Rajoelina a pour autant prêché la stabilité durant l’ouverture de conseil des ministres de ce mercredi.

Des gesticulations pour rien

À Tsimbazaza, la maturité, politique surtout, n’était pas encore au rendez-vous. Des députés se sont fait remonter les bretelles afin de les faire revenir sur leurs décisions, alors que d’autres se livrent à des usurpations de signatures. Des comportements qui ne font que ternir l’image de cette institution. Malgré l’existence des députés qui ont des réelles convictions sur le bien-fondé de cette motion de censure et écartent toute existence de corruption, le geste de quelques-uns d’entre eux  décrédibilise l’institution toute entière.

Julien R.

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