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dimanche, juillet 6, 2025
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Mouvement des votes blancs : Pas de boycott, mais ni Rajoelina, ni Ravalomanana !

Comment choisir entre ce qu’il appelle « la peste et le choléra ». C’est impossible pour le mouvement des votes blancs, initié par le journaliste Patrick Nirina Andriamahefa, et président d’honneur de l’association Tafafoha (fondée en 2013 et effective depuis 2016). « Il n’est pas question de boycotter dans la mesure où cela incite les électeurs à ne pas être responsables. Il faut voter, mais voter blanc », explique-t-il. Et pourtant, que l’on veuille ou non, il y aura un second tour le 19 décembre. De surcroît, en janvier 2019, Madagascar aura de nouveau un ancien président ou chef d’Etat (c’est selon) à sa tête. Il s’agira, soit du n°13, Andry Rajoelina, soit du n°25, Marc Ravalomanana. « Nous ne sommes pas sans savoir ce qu’ils ont engendré pour le pays. L’un est connu pour le monopole, l’autre est notoire pour le laisser-aller. Et les deux ont déjà fomenté un coup d’Etat : l’un en 2002, à travers son auto-proclamation, l’autre en 2009, avec les militaire», argumente-t-il.

Aucune légitimité. Effectivement, le nombre de votes blancs (et nuls) impacte considérablement sur le taux de participation quiest très important dans une élection. Notons au passage que pour le scrutin du 7 novembre dernier, la HCC a recensé 386 946 blancs et nuls ; ce qui a, en quelque sorte, pénalisé les candidats. L’objectif est donc simple : « nous démontrons au vu et au su de tous, ainsi qu’au futur président qu’une frange de la population n’a pas voté pour lui et que, par conséquent, il n’a pas reçu carte blanche et la légitimité nécessaire », rajoute Patrick Nirina Andriamahefa. Ce qui veut dire que le mouvement des votes blancs s’érigera en un contrepoids du futur régime. D’ailleurs, il est inacceptable pour lui que « ce soit toujours des opérateurs économiques qui soient à la tête du pays car ne priment que leurs intérêts ». Outre l’incitation aux votes blancs, Patrick Nirina Andriamahefa dénonce fermement l’organisation et la tenue de la présidentielle dans la précipitation et dans une pauvreté ambiante. Il propose, en alternative, l’amélioration du cadre légal régissant les élections. Quoiqu’il en soit, c’est une initiative à suivre de près. Si le concept orignal et général de la campagne électorale consiste à persuader les indécis, force est de reconnaître que faire en sorte à ce que les partisans du mouvement des votes blancs fassent volteface et choisissent entre le n°13 et le n°25 est loin d’être une mince affaire, c’est un défi herculéen…

Recueillis par A. A

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