Les journalistes membres du Mouvement pour la liberté d’expression se sont réunis hier à Antanimena. La reprise des manifestations a été décidée à l’issue de cette réunion. Force est de reconnaitre que le mouvement s’est déjà essoufflé après l’enterrement avorté de la liberté de presse qui s’est tenu à Ankorondrano le 12 juillet. Ce jour, les journalistes prévoient d’organiser un sit-in devant le siège de la Haute Cour Constitutionnelle à Ambohidahy. Les leaders du mouvement invitent la Société civile et tous les citoyens soucieux de la liberté d’expression à renforcer les rangs des journalistes ce jour. Reste à savoir si cette fois-ci, l’Emmoreg ne va pas encore jouer les trouble-fêtes. Comme à l’accoutumée, les éléments du Général Florens Rakotomahanina seront certainement présents à Ambohidahy pour disperser les manifestants. Et ce, même si depuis la nomination du Lieutenant-colonel Roger Luc au poste de Directeur de la sécurité de la HCC, le site est fortement sécurisé par des éléments d’élites de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale. Il convient de noter que la « Radio miara-manonja » a également repris depuis hier. Les animations sont diffusées dans plusieurs stations de radio au niveau de différentes régions.
Lettre ouverte. La loi portant Code de la communication médiatisée ayant déjà été transférée à la Haute Cour Constitutionnelle, le Mouvement pour la liberté d’expression a donc décidé d’adresser une lettre ouverte à l’endroit des Juges constitutionnels pour interpeller l’équipe dirigée par Jean Eric Rakotoarisoa par rapport aux dispositions liberticides qu’engendre ce texte très controversé aussi bien sur le plan national qu’international. « Nous nous tournons vers vous, gardiens ultimes de la Constitution. Parce que les dispositions liberticides du Code de la communication fraîchement adopté par le Parlement sont clairement contraires aux articles 10 et 11 de la loi fondamentale qui garantissent les libertés d’expression et de la presse », martèle-t-on.
Davis R