
Même sans autorisation, les politiciens du HFI et les syndicalistes vont envahir aujourd’hui la Place du 13 Mai.
Les partisans du HFI (Mouvement pour la refondation de Madagascar) et les syndicats qui les ont rejoints, ne pourront pas accéder à la Place du 13 Mai aujourd’hui. C’est ce qui ressort des déclarations faites hier par le préfet de police d’Antananarivo, le Général Angelo Ravelonarivo, et le 1er adjoint au maire de la CUA Emilien Ramboasalama. D’après le premier, les organisateurs de la manifestation n’ont pas demandé l’autorisation de manifester auprès de la préfecture de police d’Antananarivo. Par contre, cette dernière, pour le respect du sacro-saint principe de liberté d’expression, a proposé le stade Makis à Andohatapenaka pour la tenue de la manifestation du Mouvement pour la refondation qui réclame le report de l’élection présidentielle du 07 novembre 2018. Le préfet de police d’Antananarivo a présidé hier une réunion de l’OMC (Organe Mixte de Conception). A l’issue de cette réunion, il a requis les éléments de l’Emmo-Reg pour assurer aujourd’hui le maintien de l’ordre sur la Place du 13 Mai. Pour sa part, le 1er adjoint au maire de la commune urbaine d’Antananarivo Emilien Ramboasalama a expliqué que la mairie n’a reçu aucune demande d’autorisation sur l’utilisation du Parvis d’Analakely. « La commune ne peut pas décider avant la préfecture de police. », a-t-il affirmé. Une manière pour ce responsable de faire comprendre que si la préfecture de police donne l’autorisation de manifester, la CUA ne peut que s’y conformer.
Risque d’affrontement. La réaction du leader du HFI Pety Rakotoniaina n’a pas tardé. D’après l’ancien maire de Fianarantsoa, le mouvement pour la refondation de Madagascar et les différents syndicats des agents de l’Etat n’ont pas besoin de demander une autorisation pour pouvoir manifester sur la Place du 13 Mai. « L’autorisation est déjà acquise. Nous ne faisons que poursuivre les manifestations qui se sont tenues sur le Parvis de l’Hôtel de ville depuis le 21 avril. », a-t-il précisé. Avec ces déclarations des autorités étatiques d’une part, et celles du dirigeant du HFI d’autre part, on craint des affrontements entre les éléments des forces de l’ordre et les manifestants ce jour sur la Place du 13 Mai. A entendre Pety Rakotoniaina, le HFI et les syndicats n’iront pas au stade Makis. Reste à savoir si la réquisition prise par le préfet de police d’Antananarivo est une réquisition spéciale qui permet aux éléments des forces de l’ordre d’utiliser des armes, ou c’est une réquisition générale qui ne prévoit qu’un simple maintien de l’ordre.
R. Eugène