
Le mouvement Rohy recommande l’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale pour qu’il puisse présenter les améliorations à considérer et à mettre dans le futur cadre légal des élections.
Les projets de loi relatifs aux élections sont téléchargeables sur le site de la Primature. Nombreuses observations y afférentes ont été, depuis, avancées et innombrables sont les imperfections qu’ils renferment. Il est bien évidemment fastidieux de les rappeler dans ce même article, mais aujourd’hui, allons-nous discuter de la précampagne. Toujours est-il que cette dernière demeure dans le vide juridique nonobstant la mise à jour de quelques dispositions en gestation et nonobstant les recommandations à maintes reprises des organisations de la société civile et des politiciens. Une manière très simple et évidente de rester, d’agir dans l’illégalité. En effet, nul n’est sans savoir que la précampagne – qui peut être traduite par n’importe quel moyen que ce soit (des séries d’inaugurations ou encore des rencontres avec le public, accompagnées d’une petite séance de discours ayant un caractère baliverne, et la liste est loin d’être exhaustive) – porte atteinte au principe d’égalité de chances des candidats, un principe garanti par le code électoral en vigueur.
Extension. Dans cette optique, les organisations de la société civile, regroupées au sein du mouvement Rohy, ont rappelé l’importance d’un cadre légal relatif y afférent. « Certes, nous avons élaboré et formulé des recommandations que nous avons estimées nécessaires à l’amélioration du cadre légal relatif aux élections », a annoncé Andriamoraniaina Harijaona, le directeur exécutif du mouvement. Mais, hier, il a principalement mis l’accent sur l’extension de la période de campagne et l’égalité de chances des candidats. « Nous proposons que la période de la précampagne soit bien déterminée. Il en est de même pour la campagne », a-t-il affirmé avant d’ajouter que « c’est la période qui permet aux candidats de bien présenter les détails de leurs stratégies, de leurs projets de société et de leurs programmes. Il est donc plus que nécessaire qu’on leur accorde un énorme laps de temps pour être à même de transmettre les points focaux de leurs projets », a-t-il souligné. Reste à savoir si cette proposition du mouvement Rohy sera considérée et sera comprise, par conséquent, dans le futur code électoral car, comme l’a rappelé Andriamoraniaina Harijaona, « ce sont encore des projets de loi, susceptibles de modifications ».
Aina Bovel