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mercredi, juillet 9, 2025
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Moyze Ally Wesceslache : « La culture est le socle de développement d’une Nation »

Pour Moe, Les plus belles musiques sont inspirées par la tradition.

Sans la tradition, aucune véritable éducation centrée sur le développement ne peut être transmise à la jeunesse. Pourtant l’art et la culture malagasy sont rarement abordés dans les grands débats et les émissions télévisées. Cette situation n’a pas laissé indifférent le jeune producteur malagasy Moyze Ally Wesceslache alias Moe Moyze.

Poète, chanteur, producteur, ce jeune homme de 29 ans a fait ses recherches personnelles sur la culture malagasy. Très proche du chanteur du Salegy Jaojoby, il s’est imbibé des musiques traditionnelles. Mais, il a également côtoyé les jeunes artistes comme Big Mj, Name Six, Mcco Boybad, THT.

Moyze Ally Wesceslache est convaincu que la culture malagasy est riche. Pourtant, la tradition de la Grande Ile est rarement représentée dans les ateliers aussi bien en Afrique qu’en Occident. « La culture malagasy se perçoit à travers ses traditions et ses contacts avec d’autres cultures dans la mouvance de la modernité. Madagascar a besoin d’un ajustement culturel. Et la musique doit être essentiellement entendue comme une culture du temps, de la productivité, de la haute performance et de la compétitivité ».

« Cherchons notre identité d’abord ».  Bon nombre de Malagasy déplorent que le développement à Madagascar conçu selon le modèle occidental n’a pas fait beaucoup avancer la cause de la Grande Ile. Dans beaucoup de régions d’ailleurs, la situation semble être devenue pire que durant la période coloniale car, il n’est pas seulement question de l’exploitation des Malagasy par la métropole. Il faut également se demander si la culture a été vraiment prise en compte dans les différents modèles de progrès économique présentés. Ce problème découle d’une insuffisante affirmation culturelle et d’une dépersonnalisation identitaire. Pour Wesceslache , les Malagasy doivent rechercher d’abord dans les profondeurs de leur personnalité culturelle, les causes et les remèdes de leur retard immense par rapport aux autres pays africains. Les patrimoines culturels matériels et immatériels sont mal conservés. « Les jeunes ne s’en souviennent plus des noms des rois. Les évènements marquants de Madagascar sont oubliés par les jeunes de nos jours. Une triste réalité », a-t-il dit avec une voix désespérée.

Adepte du brassage culturel. En tant que chanteur et producteur, il faut avoir le sens de l’écoute. Africaniste, Moe Moyze écoute de la musique africaine, en particulier celle de L’Afrique de l’Ouest. En effet, les pays de cette région voient leur musique monter en puissance et domine le continent tout entier. Ce professionnalisme fascine le jeune malagasy. « Nous devons prendre l’exemple des Nigérians. Ils ont su mélanger leur culture et la modernité », a-t-il expliqué. En effet, rares sont les artistes qui savent brasser la mélodie malagasy et celle des étrangers. Ils ont tendance à assimiler facilement les «  beats » de Rihanna au détriment des belles mélodies du « vako-drazana » de Mamatsara, la chanteuse de la musique traditionnelle dans la région septentrionale de l’Île.

Iss Heridiny

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