
L’authenticité de la vidéo montrant le statut irrégulier et vulnérable de 70 travailleuses malgaches au Koweït a été confirmée par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). La résolution de cette situation est en bonne voie, 7 d’entre elles viennent d’être rapatriées hier via un vol de la compagnie Ethiopian Airlines.
Leur rapatriement a été rendu possible grâce, entre autres, à la réunion d’urgence du comité interministériel pour les Migrations au début de la semaine en cours, suite à l’initiative d’Onitiana Realy, ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF). A part le rapatriement de ces 7 travailleuses, l’objectif en était également de définir les mesures nécessaires et les actions spécifiques de chaque département pour améliorer la migration professionnelle des travailleuses et travailleurs malgaches. Par ailleurs, il est intéressant de noter que ces 7 femmes rapatriées ont bénéficié depuis leur arrivée d’un accompagnement psychosocial du MPPSPF. En attendant de rejoindre leurs chez soi, elles sont accueillies au Centre social de la capitale.
Investigation et sensibilisation. Au niveau de l’administration publique, des efforts sont fournis pour protéger au mieux ces travailleuses malgaches devenues vulnérables au Koweït. Des investigations qui visent à faire la lumière sur leurs réelles conditions de vie et de placement sont en cours pour que ces évènements malheureux se reproduisent le moins possible. Citons entre autres, les activités de sensibilisation menées par le MPPSPF. Comme la tenue le 29 septembre dernier à Andapa d’un atelier de sensibilisation aux fins de prévention et de changement de comportement. Un atelier dont la vidéo de restitution- incluant des témoignages poignants de celles qui ont tenté l’aventure du travail dans les pays du Golfe ou au Liban- a reçu un écho retentissant et plus ou moins favorable sur les réseaux sociaux.
Capitalisation. Les échanges et partages avec les assistantes sociales ont permis à celles qui sont encore tentées de mieux se préparer- que ce soit juridiquement, psychologiquement, physiquement- à ce qui les attendent. Des études analytiques et statistiques ont d’ailleurs révélé que la plupart des candidates pour ce genre de travail sont originaires du Nord de la Grande île en général et d’Andapa en particulier. Par ailleurs, une occasion de parler du cas de ces femmes vulnérables dans un contexte de migration et de mobilité professionnelle se présentera lors de la célébration de la Journée mondiale de la Femme les 2 au 5 mars au Village Voara Andohatapenaka. L’OIM et ses partenaires techniques et financiers y seront présents et naturellement.
Recueillis par Luz Razafimbelo