L’Etat se veut être rassurant. Il n’y a pas de « kere » dans le Sud, affirme-t-il suite à une descente menée par le MPPSPF, avec le BNGRC et le PAM.
Face à la menace de famine qui plane dans la partie Sud de Madagascar, le gouvernement se veut être rassurant. Une délégation composée d’agents du ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme, du BNGRC ainsi que du PAM s’est rendue sur place afin de constater de visu les conséquences de la sècheresse sur les populations locales. Cette descente les a menés à Amboasary Sud, Ambovombe, Tsihombe, Amboanaivo et Beloha, où ils ont rencontré les élus locaux. « Nous ne sommes pas en phase de kere » soulignent alors les officiels, rappelant qu’aucun signalement d’alerte kere n’a été reçu depuis le mois de mars 2015. Dans la même lancée, ils confirment qu’il n’y a eu aucun décès causé par l’insécurité alimentaire.
42 millions $. La situation n’est pas maîtrisée pour autant. A cause du peu de précipitations, la rivière de Mandrare commence à tarir, et cela affecte les établissements sisaliers qui nourrissent plus de 4 000 personnes, mises au chômage technique. Heureusement, les averses du lundi 27 et mardi 28 octobre derniers ont permis aux populations de se remettre au travail dans les champs, profitant des semences et des vivres distribués visant à atténuer l’impact de la sècheresse dans la région. Depuis mars 2015, plusieurs projets ont été menés afin de lutter contre l’insécurité alimentaire dans le Sud. Près de 41,942 millions de $ ont été octroyés à cet effet. Récemment, l’USAID a donné 1,99 million $ pour satisfaire les besoins alimentaires immédiats et à encourager la reprise des travaux agricoles d’octobre à février 2016. Ce sont quelques 58 856 personnes qui bénéficieront de ce projet Vivre contre Travail.
Anjara Rasoanaivo