Madagascar ne dispose pas encore d’un environnement favorable pouvant privilégier « genre et élections ». Ceci, à cause de la quasi inexistence d’un document stratégique à ce sujet, de l’absence d’un texte juridique qui devrait favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux emplois publics, ainsi qu’à cause de la faible participation des femmes aux postes de prise de décision. Ce qui a ainsi favorisé le lancement officiel de la stratégie «genre et élections»
à Madagascar, de 2015 à 2020. Une campagne mobilisant le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF) et le Système des Nations Unies. Une signature d’un protocole d’accord entre les deux parties, dont l’une représentée par Onitiana Realy, MPPSPF et l’autre, par Fatma Samoura, Coordonatrice Résidente du SNU à Madagascar, a ainsi eu lieu hier dans l’après-midi à l’hôtel Ibis Ankorondrano. Accroître la représentation et la participation de la femme malgache à la prise de décision, tel est l’objectif principal que se fixe cette stratégie. Pour ce faire, elle vise de multiples résultats, entre autres : être un outil d’intégration du genre par le public, informer et sensibiliser l’opinion publique et acquérir une meilleure représentativité des femmes dans les instances nationales et locales de prise de décision, une veille sur la réalisation des déclarations de soutien des autorités politico-administratives, des partis politiques, des OSC, ainsi que des PTF… en faveur de l’importance de la participation des femmes dans les instances de prise de décision.
Recueillies par Arnaud R.