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mardi, mai 13, 2025
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Municipales 2024 : 3 grandes villes en passe d’échapper à l’opposition

Après celui d’Antananarivo, le tribunal administratif de Mahajanga a prononcé hier la défaite du leader de l’opposition, Rivo Rakotovao, dans la course à la mairie de cette ville. Les résultats à Toamasina sont attendus cette semaine.

Rivo Rakotovao, leader du parti Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), a reconnu sa défaite à la mairie de Mahajanga, au lendemain du scrutin du 11 décembre dernier. L’ex-chef d’État par intérim et ancien président du Sénat a vu sa candidature échouer dans la ville qu’il considère comme sa terre natale. Mahajanga a échappé au contrôle des opposants. Hier, une audience solennelle du tribunal administratif de Mahajanga a officialisé cette issue en confirmant les résultats du scrutin et la défaite de l’ex-président du Sénat.

Ville natale

Rivo Rakotovao, qui n’avait jusqu’alors jamais connu de revers électoral depuis son entrée en politique, faisait figure de candidat de l’alternative, promettant un changement pour Mahajanga. Ancien élève de l’école primaire de Mahajanga avant de poursuivre ses études à l’Université d’Antananarivo, il a su capitaliser sur ses racines pour séduire les électeurs de la ville. Mais malgré ses efforts, les urnes ont pris la parole et le choix de la population a basculé en faveur d’un autre candidat. La défaite de Rivo Rakotovao n’a cependant pas été un coup de tonnerre, puisque cette ville portait déjà des signes d’un désaveu en faveur des partis d’opposition lors des élections législatives de 2024, pour lesquelles une majorité d’électeurs avaient voté contre des candidats du pouvoir.

Contentieux

A l’Est, le tribunal administratif de Toamasina est sur le point de rendre une décision concernant les élections municipales de cette ville. Aujourd’hui, la juridiction de la province va examiner une contestation déposée par l’opposition, menée par Roland Ratsiraka, qui remet en cause les résultats provisoires du scrutin du 11 décembre dernier. Député de Toamasina I, Roland Ratsiraka, qui s’était présenté aux élections municipales, n’a pas été proclamé vainqueur par la Commission électorale nationale. Cette décision a ravivé les tensions politiques dans le camp de cet ancien maire de Toamasina et conduit l’opposition à saisir le tribunal administratif. Les résultats provisoires, qui ne favorisent pas le camp de Ratsiraka, sont désormais au centre de ce contentieux. La proclamation des résultats officiels, attendue cette semaine, sera alors décisive sur l’avenir de la ville.

Meeting

Le procès de ce jour pourrait en effet voir les juges administratifs suivre la tendance publiée par la Ceni et se ranger contre les contestations. Dans ce cas, Toamasina, comme Mahajanga, risquerait d’échapper au contrôle des opposants. Ce serait une défaite symbolique pour l’opposition, qui cherche à installer des gouvernements municipaux alternatifs dans des villes clés du pays. Samedi dernier, Roland Ratsiraka avait prévu de manifester publiquement son désaccord avec les résultats provisoires et organiser un meeting pour rassembler ses partisans. Toutefois, ce rassemblement a été annulé à la dernière minute, soulignant une certaine prudence de la part du camp de l’opposant, alors que la situation reste tendue. Le verdict du tribunal administratif de Toamasina est donc particulièrement attendu. Il pourra soit confirmer les résultats du scrutin du 11 décembre, soit ouvrir la voie à un recomptage des voix et une nouvelle évaluation des élections municipales.

Camp rival

Dans la capitale, le tribunal administratif a déjà tranché. La défaite de Tojo Ravalomanana, candidat du parti Tiako i Madagasikara (TIM), à la mairie de la capitale a été confirmée par la décision rendue le vendredi 17 janvier dernier. Durant la campagne électorale, Tojo Ravalomanana était donné favori, bénéficiant d’un fort soutien populaire et de la machine politique du TIM. Mais les résultats du scrutin municipal du 11 décembre dernier ont donné un tout autre verdict, avec une victoire du camp rival mené par Harilala Ramanantsoa, laissant la capitale hors du contrôle de l’opposition. Dans un ultime effort pour inverser la tendance, le TIM avait déposé une requête auprès du tribunal administratif, demandant l’annulation des voix dans plusieurs bureaux de vote ainsi qu’un recomptage des suffrages. L’équipe de Tojo Ravalomanana avait dénoncé des « fraudes massives, manipulations et anomalies » ayant entaché le processus électoral.

Présence politique

Cependant, après examen des arguments présentés par le TIM, le tribunal a rejeté la requête, estimant qu’aucun élément concret ne permettait de justifier l’annulation ou le recomptage des voix. Cette décision vient sceller la défaite de Tojo Ravalomanana et marque un revers significatif pour le parti Tiako i Madagasikara. La confirmation de cette défaite porte un coup à l’opposition, qui comptait sur Antananarivo pour renforcer sa présence politique à l’échelle nationale. Elle illustre également les défis auxquels le TIM fait face dans un contexte où le parti semble perdre du terrain dans plusieurs villes stratégiques du pays. Malgré cette décision judiciaire, l’équipe de Tojo Ravalomanana reste déterminée à poursuivre son combat politique, en continuant de dénoncer ce qu’elle considère comme des dysfonctionnements du système électoral. Mais pour l’heure, la capitale échappe au contrôle de l’opposition, consolidant ainsi la position du pouvoir en place dans cette municipalité clé.

Rija R.

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