
Au tournant du XIXe siècle naissait Joseph Razafy (1881–1949). Celui qui allait devenir un des pionniers de la photographie malgache. Fils de Josefa Andriantseheno Andrianaivoravelona et de Nery Ravelonanahary. À son décès, sa fille Edwige reprend le flambeau. Une femme dans un monde particulièrement masculin, constitue l’un des ingrédients du café–histoire de samedi au Musée de la Photographie Anjohy à 10 h. « Edwige grandit dans le monde de la photographie. Très jeune, elle développe un regard unique et exigeant, reprenant en 1949 le studio familial après la disparition de son père. Reconnue pour sa patience et sa quête du cliché parfait, elle attire une clientèle fidèle et variée. Elle privilégie l’émotion et le détail à la production en masse, créant des images d’une grande finesse. Son autoportrait, soigneusement composé, incarne son art du portrait sublimé. Après la fermeture de son studio en 1964, elle continue de photographier avec passion jusqu’à sa mort. Edwige Razafy reste une figure marquante de la photographie artistique malgache. Sa nièce, Liva Piot-Ramahazomanana, et l’historienne Helihanta Rajaonarison retrouveront ensemble son histoire ». Joseph Razafy est contemporain des Ramilijaona, Jacques Flaubée et Émile Pierre.
Recueillis par Maminirina Rado