Bien que l’année 2021 n’ait pas été florissante pour certains secteurs, elle a été une année de production pour les chanteurs. La crise n’a pas empêché ces derniers de donner du plaisir à leurs inconditionnels. Parmi les milliers de chansons produites et diffusées à Madagascar, nous allons citer les chansons les plus écoutées dans la Grande île.
Ljo déclare sa flamme dans « Ino tianao ». Ce jeune homme est au top de sa forme. Ses paroles touchent les jeunes malgaches. Sa voix mélodieuse transporte les Jessica et les Camilla. “ Ino tianao ”, une chanson sortie en mars 2021, est composée de différentes sonorités. Teinté de Jazz et d’Afro pop, ce morceau a gagné l’oreille et le cœur des amateurs de la musique urbaine. Avec un clip de qualité, le jeune chanteur Ljo a ancré dans les têtes des adolescents, une autre manière de déclarer son amour, celle d’être présent partout où elle va sans la harceler.
Dans les quartiers, tout le monde veut être Ljo. Sa coiffure, la façon dont il s’habille, sa voix, son charme. Ljo a créé un look. Et ce look est devenu une mode. Dès lors, l’auteur de “ Zandry Kely “ est un artiste de référence. On chante ses textes dans les karaokés, bref, ses morceaux ne quittent pas les lèvres des jeunes filles autant les collégiennes que les universitaires. Ljo a toute la jeunesse devant lui pour acquérir encore plus d’expériences.
Stéphanie tient les rênes dans « Tsaratsara lany ». Elle est passée du stade de princesse à celui de reine. La « queen » comme disent les jeunes. Elle n’a pas encore vieilli. Même si la génération 2000 commence à prendre de la hauteur, Stéphanie est toujours dans le « game ». Imbattables, ses chiffres sont pharaoniques. Elle enchaîne des contrats ici et ailleurs. Elle est toujours aussi jolie, elle n’a pas encore de rides. Stéphanie Bachra gagne du terrain et élargit son « espace vital ». Faut-il rappeler qu’elle a enjambé le canal de Mozambique.
Alors, “ Tsaratsara Tsy lany “, sorti en avril 2021 a directement séduit ses convaincus. Bachra confirme sa présence. D’ailleurs, elle a su fusionner deux sonorités, le zouk et un fin tempo de batrelaky. La belle Stéphanie parle de la confiance en soi et de son mari. L’amour triomphe si les conjoints se font confiance, et bien entendu, si l’honnêteté règne dans un couple. Stéphanie Bachra ne cesse d’innover pour surprendre le public.
Wada & Yoongs sont des « garçons gourmands ». Ces deux hommes sont les rois du soukouss gasy, ils sont également issus d’un groupe de rap qui a fait l’unanimité dans la capitale et dans tout Madagascar. Ces deux artistes n’aiment pas le mot « figé ». La musique n’est pas une géométrie, a dit Yoongs le plus marrant du groupe. Le collectif raconte d’une manière humoristique la vie quotidienne dans les bas quartiers. Leurs jeux de mots conscientisent.
Dans « garçon gourmand », Wada & Yoongs relate la vie d’un couple dont la femme n’adresse pas la parole à son mari à chaque fois qu’ils se disputent. Sous un autre angle, la chanson évoque que les couples malgaches traversent toujours une zone de turbulence à cause de la crise chronique dans la Grande île.
« Allô », Mr Sayda à l’appareil. Alefaso Sayda aaaa ! Qui ne connaît pas ces termes ? Sayda est l’un des artistes les plus écoutés dans le pays. Ces fans poussent comme des brèdes. Ces derniers temps, il a fait parler de lui. Les attaques et les moqueries ne lui font ni chaud ni froid. Au contraire, ces injures le rendent fort. “ Misé Milay “ collabore avec des grosses pointures et assoie sa notoriété. Récemment, il a fait un feat avec Marion. Un morceau qui va sûrement faire bouger à la fin de l’année.
Tence Mena dit « Bye bye ». Elle aussi, est incontestable. Plus de 10 ans de carrière, elle se rajeunit de jour en jour, la Lady Boss. Salegy, afrobeat, ragga, trap, elle chante tout ! Elle s’adapte à toutes les sonorités. Puissante est cette femme toujours en rouge. Le féminisme est le mot d’ordre. Dans “ Bye bye », elle parle des femmes maltraitées. Elle le dit maintes fois dans ses couplets. Madame est indépendante, et baisse les bras.
En effet, Lady Boss a gravi les échelons. Danseuse de plusieurs collectifs de salegy, T.M. devient chanteuse au début de 2010. Ensuite, elle crée son propre style, le salegy tsatotsatoko. Dès lors, elle remplit les pistes de danse. En 2016, elle s’ouvre à d’autres sonorités. La chanteuse a connu la montée. Jusqu’ici, Tence Mena n’envisage pas de lever le drapeau blanc.
Iss Heridinyny