Un câble, un morceau de bambou, des outils archaïques, et une pincée de mélodie. Entre les mains de Ranaivo, ou de Daniel Marovany, un presque rien devient un instrument de musique. L’histoire de la valiha, on peut la découvrir à l’IKM Antsahavola, dans le cadre de la semaine de la Valiha, qui a débuté hier avec une exposition et une démonstration faite par les valihistes de la scène malgache : Ratovo, André Rakotorahalahy, Ranaivo, Ramasy, Daniel Marovany, Zambà se relaient ainsi tout au long de cet événement pour faire vivre, mais surtout faire connaître la valiha. Instrument très traditionnel, qui représente d’ailleurs fortement la Grande Île, la valiha, qui sonne à la fois en douceur et en rythmique puisque c’est tout de même un instrument à cordes, connaît aujourd’hui une évolution. Les joueurs de valiha effectuent des recherches poussées afin d’explorer et exploiter toutes les potentialités de cet instrument. « J’ai fait une tournée où j’ai joué la valiha sur des notes jazz. Comme je ne suis pas vraiment un musicien de jazz, j’ai appelé ça du jazz ethnique », raconte Zambà. La valiha, comme tout autre instrument de musique, est poussée à la rencontre. C’est d’ailleurs le thème de la conférence-débat qui se tiendra au CGM cet après-midi. Car cette semaine de la Valiha programme plusieurs activités dans plusieurs sites : atelier pour montrer la création de la Valiha au lycée JJ Rabearivelo ce jour, et au LMA demain ; expo intitulée « Ledama a ! » au Craam Ankatso vendredi, ainsi qu’un atelier et une conférence-débat sur l’histoire de la valiha, concert « Jazz Ethnic » au CGM le soir à 19h, conférence-débat sur la valiha chromatique samedi matin à l’AFT et clôture à l’IKM à 14h.
Anjara Rasoanaivo
