Ces derniers temps, des réalisateurs proposent aux artistes des clips un peu rétro. À Madagascar, l’un des premiers précurseurs de ce style était Romeo avec son Rhum Sakaitany. Un clip réalisé par Ds Focus de Nash Leong 2014. Ensuite, toujours avec le même producteur-réalisateur, le jeune Ga-Ei avec sa Rose. Selon Roméo, l’afrobeat et le ragga dance-hall sont des sonorités favorables à cette réalisation, car ces rythmes ont traversé les époques. D’autres réalisateurs constatent que cette influence vient des artistes africains comme Burna Boy, Reekado banks, ou encore Fuse ODG. Effectivement, lorsqu’on regarde Onyeka de Burna Boy sorti au début de l’année, l’image et le décor reflètent cette atmosphère vintage.
Un véritable voyage musical à travers toutes les époques. À Madagascar, les artistes s’y mettent. Non seulement ils recyclent les musiques des anciens comme Tianjama, Ninie Doniah ou Jaojoby, mais leurs vidéos font voyager leurs convaincus dans les années 1970-1980. En outre, afin qu’un travail soit artistique, l’imagination inventive et l’émotion ne suffisent pas. En fait, l’art dépasse la simple création et la manifestation de l’intériorité, car il nécessite le génie. Sans ce « genius », aucun œuvre ne mérite l’appellation d’artistique. Et ce soi-disant génie peut engendrer le beau qui fait que l’art est un art. Ce qui veut dire que le beau est le dessein de toute véritable création artistique. Autrement dit, la création du beau est la seule et unique finalité de l’art. Cela implique qu’un véritable artiste ne se soucie nullement de la célébrité ; il se moque du commerce, de la vente, des besoins du peuple, d’où la grosse différence entre un artiste et un artisan ; il n’est pas un sujet dans des engagements sociaux tels les luttes et l’éducation. Bref, l’art est auto-suffisant, il se suffit à lui-même, et sa seule et unique raison d’être c’est la création du beau.
Iss Heridiny