
La famille de Dadah du groupe Mahaleo, décédé au début du mois de novembre, a apporté des clarifications sur le sort des œuvres de cet auteur compositeur hier. Comme un dernier message.
Quarante-cinq jours après le décès de Dadah, membre fondateur du groupe Mahaleo, la famille du désormais immortel par le biais de son épouse, Sonia Andrianabela a tenu un point de presse hier à l’Office malgache des droits d’auteurs ou Omda. Elle a été entourée de Bekoto, autre membre fondateur du folk band, et de Zamba, l’archiviste attitré. « Nous tenons à remercier tous ceux qui ont été présents, qui ont soutenu… même ceux qui ont agité les mains à travers les rues durant le douloureux passage que nous avons connu », a-t-elle lancé avant d’entrer dans le vif du sujet.
Le point le plus important de son intervention concernait les droits d’auteurs et l’héritage des œuvres de son défunt mari. « Ce sont ses deux enfants, qu’on appelle communément, les ayants droits qui héritent de tous les droits concernant les œuvres » de Dadah, a-t-elle poursuivi. En quittant le monde des vivants, l’auteur/compositeur a laissé plus de 120 œuvres. Mais il reste encore des dizaines que le chanteur a gardées dans ses tiroirs. De ce fait, « ses héritiers bénéficient du même droit que leur père en tant qu’affilié à l’Omda », a précisé Haja Ranjarivo, directeur de l’office.
Ayants droits. Du coup, tous ceux ou celles qui veulent interpréter ou retravailler les chansons de Dadah devront obligatoirement s’adresser à ces ayants droits. « Pendant soixante-dix ans, ils bénéficieront pleinement des droits des titres, après cette période les chansons seront classées patrimoine commune… Le groupe Mahaleo n’est pas un ayant droit », avance toujours Sonia Andrianabela. Après, elle a demandé d’arrêter les différentes manifestations d’hommage à Dadah. « Nous allons bien sûr le faire, mais nous sommes encore en deuil », assure-t-elle. Toutefois, le droit moral reste immuable à tous les « covers » et interprétations, surtout à titre commercial.
Le décès de ce chanteur, membre d’une des plus mythiques groupe malgache, Mahaleo, laissera plus que jamais un grand vide, dans le cœur des fans, des proches et surtout de ses frères de scène. Voilà une page qui se tourne.
Maminirina Rado