Certains misent sur les artifices et le paraître pour lancer leur carrière musicale. Eux, ne comptent que sur leur talent et leur créativité. Une stratégie qui, à en juger par leur première composition, diffusée sur le net, va certainement payer …tôt ou tard.
Ils sortent à peine de l’adolescence. Derrière ces deux jeunes hommes un peu timides se cachent cependant des artistes qui iront certainement loin comme le prouve leur premier clip fraîchement sorti sur le net, vendredi dernier. « Mba tsy hanenenana » n’est en effet qu’un avant-goût, un aperçu de ce qu’Atounah N’Luc concocte. Il ne faut pas se fier à la candeur des jeunes gens qui jouent sur la vidéo mais plutôt prêter oreille à la musique et aux paroles.
Contrairement aux chansons des jeunes gens d’aujourd’hui, leurs textes ne sont pas creux et vides de sens. Ils ne comportent pas trois phrases sur fond de musique à trois accords répétés tout au long des 4mn de clip. Ils sont réfléchis et plutôt bien écrits pour des jeunes qui débutent. Ils racontent une histoire, encouragent à ne pas perdre espoir, à s’accrocher.
« Kalon’ny fahiny ». Formé il y a un an, Atounah N’Luc est avant tout une histoire d’amitié entre Toky et Avotra, deux amis de longues date passionnés de musique, qui ont traversé ensemble bien des histoires avant d’en arriver à créer leur propre groupe. Inconditionnels de chansons d’hier, ils ont en effet participé à des concours de « kalon’ny fahiny » qu’ils ont remporté haut la main pendant quatre années successives. Mais bien entendu, il n’était pas question d’évoluer dans ce genre. « Nous aimons toujours autant le « kalon’ny fahiny » mais pour être en phase avec notre époque, nous avons choisi d’évoluer dans le rap r’nb. Et puis, c’est ce genre musical qui nous correspond et nous définit le mieux« , explique Avotra. Ensemble, le duo se penche donc sur leurs futurs tubes. L’un se concentre sur les textes tandis que l’autre fait en sorte de rendre chaque titre plus accrocheur. Jusqu’à présent, le groupe compte cinq morceaux à leur actif mais ce n’est qu’un début…
Mahetsaka