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jeudi, juin 19, 2025
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Musique urbaine : Oly Blaky, l’art de penser l’avenir

Naty Kaly, le lead vocal d’Olo Blaky joue également du kabôsy sur scène. ( crédit photo : Olo Blaky)

Le groupe Olo Blaky est remonté comme une pendule pour attaquer musicalement cette année 2019. Il l’ouvre avec huit titres diffusés depuis quelques jours sur Soundcloud.

Huit œuvres qui ont réussi à traverser 2018 pour arriver tel un vent frais en 2019, voilà la manière dont le groupe Olo Blaky débute cette nouvelle année. Huit titres survolant le folk acoustique, la soul, le funk, le rock, le trad’… Tout est ici question de sonorités et d’affinités, cette musique qui malaxe les mots pour porter à la loupe la société « moderniste ». On s’est laissé bercer par ces morceaux qui à défaut d’album, tout le monde le sait maintenant, sortir un opus en CD est du suicide, se retrouve sur la plateforme Soundcloud. Une écoute gratuite, réservée aux initiés tout comme aux friands de découverte.

« Actuellement, les gens n’achètent plus de produits sur support physique. Alors, il nous faut trouver l’astuce pour écouler notre musique », souligne Naty Kaly, lead vocal du groupe. Tout ce qu’il y a de plus normal. A l’époque actuelle où l’industrie du disque veut rebondir dans la planète web 2.0, les thèmes aussi doivent suivre le mouvement. Quand tout se baigne dans ce trop plein d’information, Olo Blaky préfère aller à l’essentiel, au contact réel. « Nous nous centrons sur le développement personnel, les chansons d’amour  » baby », ce n’est pas trop notre dada. Par contre, nous parlons le plus souvent des gens, du social… Comment chacun peut savoir qui il est, et connaitre sa mission », met en avant le chanteur.

Cette vision, le band la transmet à travers des titres comme, « Hanovantany ». Un titre qui baigne dans un groove progressif, emmené par la vitalité du style vocal de Naty kaly. L’effectif composé de Dil à la basse, admirateur de Jhonny Basse, de Patrick à la guitare et Aaron à la batterie, arrive à soulever le tout sur une polyphonie distillée. Un jeu de basse linéaire, presque timide mais véloce, et une six cordes remplissant à la perfection les appels d’air. La batterie frappe sec. C’est de la musique urbaine, pur sang. Olo Blaky y parle des volontés perdues et retrouvées, puisque la vie est un long combat tranquille. « N’attends pas les autres pour le faire à ta place », prône t-il au sortir du morceau.

Avec ce trip alternatif, Olo Blaky peut aussi jouer des muscles sur « Adiny firy ». Du lourd, rien que dans la frappe lourde de la batterie d’Aaron. « La folie (de l’homme) est devenue du freestyle, beaucoup de tensions pourtant on se dit qu’il y a de la fraternité », clame Naty Kaly dans le refrain. Sa lecture du monde s’est un peu démotivée ces derniers temps ? Sans doute, quand il pense plutôt à « Ry Taninjanakay », traduit littéralement par : ô terre de mes fils, qui figure dans cet opus, qu’à « Ry Tanindrazanay » ou terre de mes ancêtres. C’est toute une représentation qu’Olo Blaky compte déplacer. La génération actuelle peut tromper les anciens, ceux qui pensent qu’elle dort sur ses lauriers et n’attendent que les mains tendues. Elle préfère se tourner, coûte que coûte vers l’avenir, une graine d’idées qu’il compte déjà voir germer, foi d’«Amboleo ».

Maminirina Rado

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