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mercredi, octobre 29, 2025
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Musique : Vers des paroles plus revendicatrices !

La plupart des artistes malgaches ont récemment produit des morceaux relatant l’état actuel des choses. Des hymnes de ralliement, des chansons de réconciliation et des musiques de conscientisation retentissent sur les ondes et envahissent les fils d’actualité des réseaux sociaux. En général, le message s’adresse au gouvernement et aux forces de l’ordre, souvent perçus comme des oppresseurs. La Grande île a trop souffert, alors les artistes disent non à la violence. Forts de leur influence, ils livrent leur point de vue. Parish, dans son nouveau single publié le dimanche 28 septembre, implore les dirigeants de résoudre immédiatement les problèmes. Il leur rappelle que l’autoritarisme ne mène à rien : « Vous avez fait tout ce que vous vouliez. Vous avez bafoué nos droits. Ça, on ne le supporte plus. Dès que nous nous exprimons, vous nous arrêtez. N’oubliez pas : Madagascar ne vous appartient pas… », chante-t-il dans son premier couplet. En l’espace de trois heures, le poulain de Davalt a enregistré plus de 39 000 réactions, 8 700 partages et 3 000 commentaires. D’autres artistes n’y vont pas non plus par quatre chemins. Ny Beloha en fait partie. Cet anticonformiste n’a pas hésité à citer les noms de hautes personnalités qu’il juge incompétentes, corrompues ou mégalomanes. Les auditeurs et mélomanes ont, pour la plupart, salué ces prises de position, mais les avis restent partagés. Certains estiment que les stars cherchent avant tout à se mettre en avant ou à profiter de la situation pour vendre. « La majorité profite de la situation pour faire du commerce. Souvenons-nous du phénomène Barea ! C’est leur métier », a déclaré Félix Saony, ancien musicien. Cette opinion n’est toutefois pas partagée par tous. Pour beaucoup, les artistes sont le reflet du peuple, et donc aussi des victimes. C’est pourquoi ils deviennent ses porte-voix. Il convient de rappeler que, bien avant les manifestations actuelles, des paroliers et poètes de rue engagés avaient déjà interpellé l’État, outre les chansons engagées toujours d’actualité — notamment les vazo miteny de Mahaleo, Mamy Basta, Sareraka, Rah-Ckiky ou du regretté Dedess. Aujourd’hui, le flambeau est repris par les rappeurs : Da Hopp, Karnaz, Archi-Teck, Tongue Nat, Mashmanjaka, qui continuent de tirer la sonnette d’alarme.
Pourtant, une grande partie de la population, en quête de distraction, préfère écouter des musiques d’animation ou « alimentaires ».

Iss Heridiny

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