Contrairement aux apparences ou aux représentations, la micro-nanotechnologie en particulier et les sciences nucléaires en général, possèdent des finalités pragmatiques. Elles impactent directement sur le bien-être humain et contribuent au développement durable. C’est-ce que tâchera de démontrer le colloque international qui se tient à partir d’aujourd’hui à l’Hôtel Panorama.
Cet évènement scientifique est co-organisé par l’Institut national des Sciences nucléaires (INSTN), le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) et la Commission Raoelina Randriambololona (CORANANO). Rappelons que Pr Raoelina Randriambololona est l’ancien DG de l’INSTN. Il a passé le fanion le 21 juillet 2017 à l’actuel DG, le Pr. Rajaobelison Joël, à l’occasion des 25 ans de l’INSTN. Le colloque s’achèvera demain et fera intervenir les éminents chercheurs nationaux dans le domaine, ainsi que des experts internationaux, notamment sud-africains et français. L’objectif est de partir de la dimension scientifique pour aboutir à la démonstration des finalités sociales et retombées économiques des résultats de recherche en matière de micro-nanotechnologie.
Multi-sectorielles. En effet, l’énergie et les sciences nucléaires servent l’intérêt de l’Homme quand elles sont utilisées à des fins pacifiques et leurs retombées sont même multisectorielles. Effectivement, la nanotechnologie contribue à la lutte contre le cancer par la protection radiologique. Dans le domaine de l’agriculture, les sciences nucléaires peuvent améliorer, à titre d’exemple, la qualité et la quantité de l’or blanc (le lait) ; d’ailleurs cela a déjà été expérimenté par l’INSTN au pays. La place prépondérante de la micro-nanotechnologie dans le secteur de l’Energie et de l’Eau n’est plus à démontrer, et tout comme pour le cas du lait, des recherches avancées ont déjà été effectuées à Madagascar. L’INSTN, avec ses moyens parfois restreints, a effectivement déjà réalisé des études relatives à la pollution de l’air et de l’eau dans les grandes villes de Madagascar, notamment dans la capitale. C’est en partie en raison de cet aspect multi-sectoriel que le lancement du colloque qui se fait se jour, verra la participation massive du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, du Ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole, de celui de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures, et le Ministère de la Santé publique.
Luz Razafimbelo