
La natation malgache a maintenant sur qui compter en la personne de Gaston Finoana Christina, une petite fille dont le talent est inversement proportionnel à sa taille. Et quel talent ! La pensionnaire du club de la Sainte-Jeanne d’Arc de Mahajanga a tout pour plaire.
Incroyable car à 12 ans, Christina Finoana Gaston affole les chronos. Elle est aussi à l’aise sur un bassin de 50m que sur un petit bassin de 25m, plus précisément à la piscine du Collège Saint-Gabriel où elle s’entraîne entre 12h et 14h. Comme elle est en sixième de ce prestigieux collège majungais, elle en profite au maximum pour s’adonner à sa passion.
Plus qu’une passion. Car pour Christina, la natation est plus une passion qu’autre chose. Mais une passion qu’elle vit à 100km/h à tel point qu’on ne connaît pas encore ses limites. À preuve, et durant ces championnats de Madagascar sur petit bassin au cours du week-end, elle a gagné 7 médailles d’or et une autre en argent.
Insatiable, Christina aurait aimé en faire plus mais elle sait que ses moyens sont trop modestes pour espérer faire mieux. « Nous avons besoin d’un soutien pour aller encore de l’avant », précise son père, Gaston Manampy, qui rappelait, au passage, qu’à 11 ans, sa fille avait effacé des tablettes des records des poussines, le 50m pap, 100 pap, 200 pap et le 100m dos.
Gaston au téléphone. A 8 ans, elle avait épaté tout le monde en ravissant sa première médaille d’or du 50m papillon à la seule piscine couverte de 50m de tout Madagascar que la CNaPS de Arizaka Rabekoto Raoul avait construite à Vontovorona.
C’est dire que Christina, comme ses camarades de classe l’appelle, a un énorme potentiel.
Notre objectif, poursuit Gaston Manampy, est de l’envoyer pour l’année prochaine au meeting de la Réunion, ne serait-ce que pour montrer de quoi elle est capable et pour montrer au monde entier qu’elle est une petite battante bien décidée à aller le plus loin possible dans cette discipline, sur qui elle compte bâtir sa vie. Un défi mais qui reste pour l’instant un rêve car la famille Gaston a peut-être le téléphone comme dans la chanson bien connue mais pas l’argent pour mettre Christina sur orbite.
Clément RABARY




