Le monde de la natation bouge, évolue et ses adeptes sont d’une autre génération maintenant. Les dinosaures ou anciens de la natation sont ceux qui ont fait les premiers Jeux des Iles. Et les champions actuels sont les enfants de ces champions normalement. Est-ce que la technique a suivi ?
«Tous les techniciens de toutes les ligues se sont concertés lors de la réunion du 25 novembre dernier sur la manière dont on allait tenir les tests de classement et la saison sportive. Chacun a émis ses idées. Il n’y eut aucun veto. Même les critères et les dates ont été définis ensemble. Donc s’il y a des malentendus ou des mécontents, il faut voir avec les techniciens d’abord, leurs techniciens » a annoncé Harivola Razafindrainibe, directeur technique national. Lors de cette réunion, il a été décidé d’utiliser les minima que la fédération internationale a envoyés, que ce sera le base « time » de la fédération malgache aussi. « Mais il y a quand même des changements dans les tables de cotation ».
Selon un technicien de la natation : « Nous nous sommes toujours basés sur les tables de cotation de la fédération française depuis plus de 20 ans. Utiliser ce qu’on a sous la main est peut-être très pragmatique, mais pourquoi ne pas établir les nôtres ? » La fédération de la natation a une historique de tous les records, tous les chiffres existants pour tous les chronos. Pourquoi ne pas utiliser les statistiques pour évaluer les résultats et ajuster les tables à ces résultats ? « Il faut que ce qu’on fasse reflète les performances et les rangs des nageurs locaux ».
Autre chose, pour être bon dans le classement de la Fédération et surtout avoir plus de chance de participer aux compétitions internationales, il faut faire des performances aux 50m dos ou en 50m brasse. Même si on cartonne sur d’autres nages. L’élite reste l’élite et n’est plus concernéepar la vulgarisation de la natation. Sinon cela fausse le jeu.
Anny Andrianaivonirina