L’exécutif veut éviter que la panique gagne les consommateurs après la suspension de la circulation sur la route nationale 2 à cause des intempéries.
La nationale 2 qui assure le ravitaillement de plusieurs produits de première nécessité, et d’autres denrées et carburants, a connu une coupure, depuis le week-end dernier, à cause des intempéries et la montée des eaux au niveau de Moramanga. L’effet de panique s’est fait déjà sentir dans la capitale à la mesure des milliers de réactions qui fusent sur les réseaux sociaux. Au niveau du gouvernement, on veut être rassurant. « Il n’y a pas de raison à beaucoup s’inquiéter », a annoncé, hier, le Premier ministre, Christian Ntsay, qui a été en déplacement dans la ville de Moramanga. Le Chef du gouvernement a rassuré que « la circulation devrait revenir la nuit même du lundi ». Une « déviation » a été aménagée à Moramanga pour faciliter la circulation qui a été interrompue, en effet, depuis samedi.
Pont Bailey. Une délégation gouvernementale dirigée par Christian Ntsay est venue à Moramanga, lundi, pour constater de visu les dégâts causés par les intempéries et la montée des eaux dans cette ville. Depuis dimanche, des engins sont à l’œuvre pour réhabiliter les points noirs, réaliser la déviation mais également pour mettre en place prochainement un « Pont Bailey » à l’entrée de la ville de Moramanga, sur une portion complètement emportée par les intempéries de ces derniers jours. « Les éléments du Pont Bailey sont déjà en route », a affirmé hier le chef du gouvernement. A entendre Christian Ntsay, la circulation des vivres et des carburants sur la route nationale 2 devrait revenir à la normale dans les jours qui viennent.
Carburants. Les enjeux économiques de cet axe sont énormes. La nationale 2 assure, en effet, la liaison avec le premier port national à Toamasina. Le ravitaillement de plusieurs villes en produits de première nécessité et de carburants dépend en effet de la disponibilité de cette route nationale qui enregistre le plus de trafic au niveau national. Elle assure, par exemple, le transport des carburants et des fuels lourds qui alimentent les machines de la société nationale d’eau et d’électricité. Et à ce sujet, le Premier ministre a affirmé hier, que la Jirama « dispose encore d’un stock suffisant » pouvant assurer le fonctionnement des machines durant les jours qui viennent. Hier, toutefois, plusieurs stations-services de la capitale ont déjà enregistré une hausse de leurs ventes de carburant.
Prix du riz. La nationale 2 assure également l’acheminement de plusieurs produits de première nécessité depuis le port de Toamasina vers plusieurs villes. Et depuis la suspension de la circulation sur cet axe, le week-end dernier, le ravitaillement en vivres se trouve réellement perturbé. De son côté, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation veut aussi être rassurant. « La capitale dispose encore suffisamment de stocks de riz disponible pour assurer les besoins pour les prochains jours », a annoncé hier le directeur général du Commerce. Une cellule de crise est également en place et déjà à l’œuvre pour surveiller la structure des prix des PPN, notamment le riz, sur le marché local et éviter une hausse de cette alimentation de base sur les étals. En tout cas, le département dirigé par Edgard Razafindravahy a mobilisé 150 commissaires et 170 contrôleurs de commerce pour lutter contre les spéculateurs et traquer les rétentions de stock de riz.
35 morts. Hier, le bureau national de gestion de risques et de catastrophes a sorti un bilan officiel des intempéries de ces derniers jours. Selon le directeur général de cet établissement, 35 morts sont enregistrés au niveau national dont 26 à Analamanga et 7 à Alaotra Mangoro ainsi qu’un autre dans la Haute Matsiatra et 1 à Itasy. 36.657 personnes ont été déplacées dans les sites d’hébergement et 62.112 personnes de 13.898 ménages sont déclarées sinistrées.
Rija R.
