
Les courants nationalistes influent sur les relations internationales. Et Madagascar, bien qu’il y soit un acteur, participe et subit même les impacts des décisions des « grands pays » ainsi que leurs conséquences géopolitiques. C’est dans ce contexte que Friedrich Ebert Stiftung (FES) organise une conférence-débat ce jour.
D’actus. « Brexit, Trump, Marine Le Pen ? Quelles conséquences pour Madagascar ? ». C’est le thème autour de laquelle va se dérouler la conférence-débat organisée par FES, aujourd’hui à 16h30 au Chef Avenue Lounge, Gare Soarano. Pour les responsables de cette conférence, les évènements politiques et géopolitiques de ces derniers temps auront effectivement et certainement des conséquences sur Madagascar, « ses relations avec les bailleurs de fonds traditionnels, ses relations commerciales et sa politique de développement ». Les débats sont donc ouverts.
Revoir. Pour l’économiste, Faly Ramakavelo, interrogé – récemment par un journaliste – sur le Brexit – la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne aura des impacts sur Madagascar. « Les conséquences ne seront pas perçues de suite mais il y en aura effectivement », argue-t-il. Il a également défendu que « Madagascar doit revoir les conventions bilatérales et les redéfinir à nouveau ».
Doctrine de Monroe. Pour les observateurs Américains, la politique étrangère de Donald Trump, l’isolationnisme est synonyme de la « Doctrine Monroe » de 1923. A cette époque, le président des Etats-Unis, James Monroe proclamait que « le continent américain est dès lors fermé à toute tentative de colonisation européenne, qu’aucune intrusion dans la politique américaine de la part des Etats européens ne sera tolérée, et qu’en contrepartie, toute intervention américaine en Europe est envisageable ». Même topo pour Donald Trump qui, non seulement taxé d’être un misogyne et un raciste, avait mis en avant cette idée de « L’Amérique aux Américains ». Cet isolationnisme peut d’ores et déjà être ressenti à travers son plan d’ériger un mur à la frontière du Mexique ; un mur dont la construction – évaluée entre 10 et 12 milliards de dollars – devra être financée par le Mexique. Pour le cas de Madagascar, beaucoup d’observateurs craignent la cessation définitive de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) avec ce président imprévisible. Notons qu’en France, Marine Le Pen du Front National est également en pole position pour remporter les présidentielles. A suivre.
Aina Bovel